Mercredi 5 septembre 2012 à 20:50

Bonjour, je sais pas trop si ce chapitre a du sens. Je m'y replongerai demain à tête reposée et changerai ce qui doit l'être. Pas mal de nouvelles idées sont arrivées entre le moment où il a été écrit et sa publication, mais ça ne change pas la trame, seulement quelques passages, dont celui-là. 


Bonne lecture. (Ctrl + / Ctrl - pour zoomer / dézoomer)


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- Bon, alors on va tout résumer. Vous, les gens de Shell Haven, là, vous avez préparé la fin du monde de A à Z. Fin du monde qui était déjà prévue depuis plus de dix ans.


- Beaucoup plus, a placé Soda depuis la chaise sur laquelle il se balançait derrière le bar, les pieds sur le comptoir.


- Si tu veux. Bon, déjà que ça c'est quand même chaud à avaler, tu rajoutes en plus que vous avez volontairement "débridé" les humains, comme tu dis, et ouvert des espèces de passerelles, ou je sais pas quoi, entre plein de "strates" dans lesquelles vous avez réparti tous les gens du monde réel. Et là, on est dans l'Entremonde, une version du réel censée disparaître une fois que tous les humains auront trouvé leur chemin pour atteindre les strates, qui sont liées entre elles par cet Entremonde, justement.


- Absolument. 


- Attends, ça colle pas, là. L'Entremonde est vachement plus rempli que ça... Quand j'y ai mis les pieds pour la première fois, il y avait plein de monde, des gens bizarres, une femme sans bouche, un nain russe, et même un putain de dragon qui dormait dans un coin !


Soda balançait son doigt vers Kepa, le coude posé sur son genou plié, façon "Je suis trop cool, vous pouvez pas test".


- Ouaip. Mais t'oublies un truc : On travaille, nous !


- Ouais ben ça change rien, je trouve ça toujours aussi tordu, repris-je. Sans compter que Briquet-Man est toujours porté disparu.


- J'ai dit que je savais peut-être où il est, a plaqué la mystique électrique bien fort contre mon crâne.


- Qu'est-ce qu'on attend, alors ? s'est énervée Sonia.


Ca m'a presque fait chaud au coeur, tiens. Mais c'était pas le moment.


- Elle a dit "peut-être", dis-je rapidement.


- Qu'il revienne, a répondu calmement Solenne.


- Tu penses vraiment ce que tu dis ? lança Lola, un mépris tranchant et hautain dans la voix.


- Oui. Et croyez-moi, pour peu que j'aie raison, on pourra pas le rejoindre. C'est son épreuve.


- Du calme, a lâché Kepa. On lui fait confiance et on réfléchit.


Etrangement, tout le monde s'est tu. Seb a levé les yeux vers nous, mais restait silencieux.


- Vous en avez pas marre de rien comprendre à tout ça ? Vous avez même pas fait attention à la faille dans tout ça, j'ai l'impression d'être le seul à l'avoir remarquée.


Son ton montait.


- Vous avez entendu ce qu'a dit Soda. Il y a un destin, et même plus que ça. Que vous y croyez ou non, c'est le cas. Alors faites confiance. On s'en fout que ce soit dur à admettre, Neto. T'es capable de te déplacer super vite et de te battre comme Marc Dacascos, ça te suffit pas, comme preuve ?


[C'est qui ?]


Je suis d'accord que c'est pas parce qu'ils nous ont filé des superpouvoirs qu'ils sont forcément tout-puissants, mais ce qui est sûr, c'est que leur niveau d'évolution nous dépasse, alors on peut quand même essayer de les croire, tant qu'on en a pas la preuve ultime. 
Et toi, Solenne, t'as l'air de connaître pas mal de trucs là-dessus, tu crois pas que ce serait le moment de les partager avec nous ?


Elle soupira.


- Dan est peut-être dans le passé.


Bloom. Plombage d'ambiance par dentiste sexy. Il en a de la chance, le salaud.


- BONNE REPONSE !


Soda avait sauté par-dessus le comptoir depuis sa chaise. Il a atterri devant Seb, qui desserrait pas les dents.
Il lui passa la main devant les yeux. L'inertie impassible du brun au bouc fut la plus forte. Soda eut une grimace résignée, puis s'adressa de nouveau à nous.


- De toute façon vous allez tous y retourner, alors...


- Et comment ?


- Ca dépend de la chaîne de Karma, ça.


- J'ai déjà entendu ce nom-là, c'est l'espèce de masque noir et blanc qui en a parlé, a dit Sonia.


- Sorel, oui. C'est vrai que toi et Dan l'avez vu.


- Donc c'est vraiment le bordel et même toi tu peux pas l'expliquer.

- Voilà. [Il s'est mis à regarder dans le vague.] Mais pas pour les raisons que vous croyez. On parle pas de la même chose, là. Je crois bien que je vais devoir retourner à Shell Haven. Mais vous pouvez pas me suivre. Et quand je dis ça, c'est dans le sens de "capacité", alors n'essayez même pas, ajouta-t-il, comme à l'attention de Lola, qui s'était rapprochée de son mec et lui murmurait un truc à l'oreille. De toute façon 


Ca sent la puissance malvenue et la violence déraisonnée, ça. Et évidemment la belle intervention de Kepa est passé à la trappe. Il a parlé d'une faille, peut-être qu'il a vu la même que moi ?


- C'est qui, Karma ?


La voix de Sonia a soudainement tonné avec une pertinence renversante pour toutes mes idées ainsi foutues en l'air. Pourquoi personne l'a demandé avant ?
 

- L'entité qui lie tous les êtres vivants entre eux. Pareil pour les évènements.


Dan serait là, il trouverait sans doute quelque chose à dire. Solenne garde le silence, mais apparaît en pleine réflexion, les yeux plissés en direction de Sébastien, qui a ouvert la bouche pour dire ce que tout le monde pensait.

J'ai bien suivi, Narrateur ?

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Ouais ouais, t'as bien suivi.

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- Dieu, donc. Du coup on a qu'à attendre que ce Karma décide de nous envoyer dans le passé pour qu'on trouve quoi faire dans ce qui est devenu notre présent.


- Et ça choque personne ! Je suis vraiment la seule à croire qu'on est manipulés depuis le début ? Vous êtes tous cons ou quoi ?


Lola, toujours égale à elle-même. Je me demande si elle sait écouter une autre voix que la sienne. Tout le monde l'a ignorée, sauf Kepa.


- La nuance entre guider et manipuler peut être très subtile. On peut pas le déterminer pour le moment, on en sait pas encore assez. Mais crois-moi, si on démontre que c'est le cas, je serai le premier à aller chercher Karma.


- Seb, dit lentement Solenne.


- Mh ?


- Pourquoi tu as dit ça, tout à l'heure ?


- Parce qu'il y a pas de hasard.


Kepa a reporté son regard sur Soda.


- Ca change rien à la faille, a repris le grand brun. Si l'Entremonde vient à disparaître, où est-ce qu'on finit, nous ?


- Ca, ça dépend de vous. Je peux pas vous en dire plus.



Tout le monde a fermé sa gueule. On avait toujours pas tout compris, mais pour une raison mystérieuse, tout paraissait plus simple.


Mardi 18 septembre 2012 à 20:08


Je dois dire que je suis plutôt pas mal fier de ce chapitre. Il a énormément évolué depuis sa version brouillon, qui est en plus située dans un passage hyper chaotique, écrit à l'époque où je savais pas trop où j'allais. Les tests "à voir si on garde" sont légion et les allers-retours entre des scènes déjà écrites et en cours d'écriture se télescopent. Ne vous étonnez donc pas si le chapitre subit des transformations -peut-être assez énormes- avec le temps. Pour ce qui est du chapitre précédent, je n'ai pas encore eu le temps d'y revenir, mais de nombreux changements sont à prévoir. Après, ce que vous voyez là en tant que "SIKO" n'est que l'armature du bouquin à venir, donc ce que je dis là n'a finalement aucun intérêt, à part peut-être pour ceux / celles que ça intéresse de savoir comment je travaille.

Pour ceux qui se plaignent de pas s'y retrouver dans les changements de narration, la première partie est de Dan et la deuxième de Kepa. 


Bonne lecture !
 

Orjan.



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- Faut que j'en parle à mon père. C'est pas normal que tu sois comme ça.


Idée. Et question corollaire à moi-même, aussi.


- On a dû faire l'amour trop longtemps hier soir, c'est tout.

- Ca expliquerait tes questions bizarres sur les réalités alternatives post sexe.

- Pas faux.


La vache, je me savais pas capable de mentir aussi bien. 
Elle a bu une gorgée de café. La question qui reste, c'est d'où sort le "Avais-tu eu une relation sexuelle trop longue la veille ?" du doc, quelques jours avant la fin du monde, en tentative d'explication à mes visions du petit Noir.


- T'as vraiment l'air bizarre. Je veux dire plus que d'habitude.

- J'ai juste du mal à réaliser la chance que j'ai, c'est tout.

- Quelle chance ?

- Que parmi tous les hommes, ce soit moi qui soit avec toi. Si c'était pas le cas, je crois que ma vie aurait pas de sens.

- Elle en avait pas avant ?

- Si, mais c'était différent. Je le savais pas. Quand on aime, le monde prend tout son sens.

Touchée, elle s'est levée, m'a attiré à elle et embrassé tendrement. Doucement. Terriblement. Puis s'est figée.

- Tu sais, c'est pas sain de vivre à travers l'autre.

- C'est pas ce que je voulais dire. Quand on vit à travers l'autre, on fixe des illusions, on se perd en croyant être heureux. Nous, c'est l'inverse, regarde : On fait de la musique ensemble, on a nos projets chacun de notre côté, on se soutient mutuellement mais on sait aussi se critiquer, se prendre la tête et s'ouvrir les yeux quand il le faut. J'étais tout aussi actif avant de te connaître, mais tu as apporté à ma vie une puissance supplémentaire, une émotion, une synergie, une sérénité, une pertinence qu'elle avait pas avant. C'est ça la vraie profondeur. C'est quelque chose qui a pas forcément besoin de vibrer en nous pour nous montrer que c'est là, que ça existe. C'est déroutant, mais aussi passionnant et fascinant. 

- C'est vrai... me compléta-t-elle, pensive, mais les yeux brillants. On vibre pas pareil que les autres. C'est au-dessus. Pour ça que ça nous envoie au-dessus du monde, et que notre amour ne ressemble à aucun autre. Pour ça aussi que cette vibration se manifeste vraiment que sur scène, quand on se plonge dans les vagues abrasives de nos décibels lâchés, dans l'harmonie de nos distorsions, quand on est dans l'urgence, le doute, aussi, le trac -puisque cette sensation aux tripes avant de monter sur scène - Hey, rien que d'en parler, je la ressens, là ! - est liée à la peur de se planter, et que donc c'en est une manifestation. Mais on est ensemble, et on transforme rapidement ça en une plénitude qui nous enveloppe, sans qu'on puisse savoir vraiment comment ni pourquoi, et sur laquelle on peut se poser pour développer nos morceaux. C'est là que le feeling est bon.... C'est de l'alchimie, en fait.


... J'en avais le coeur vibrant. Merveilleuse Solenne Carpentras. Mythique, magnifique et sublime ange de lumière et de sagesse, de tendresse et de douceur, d'intelligence et d'innocence. Capable de me sauter dessus sans raison comme de disserter sur la substance fondamentale de l'amour pur, l'amour brut, celui qui nous dépasse, nous stupéfait, nous fait halluciner mais sait aussi se lover en nous sans bouger, sans faire battre le coeur plus qu'il n'en a besoin pour nous faire vivre. Sans la vibration assourdissante du battement continu, qui m'a plus d'une fois fait confondre peur et amour. 

"La peur prend l'apparence qu'on lui donne"

Les mots de SIKO me reviennent en mémoire, et la peur avec. Elle bat à mon coeur avec cette foutue façon bien à elle de démembrer les pensées et de perdre complètement sa cible. La peur se fout de ton esprit. Que tu soies un génie ou un idiot, elle aura le même effet.

La peur et l'amour. Mille façon de les expérimenter, pourtant au fond, c'est toujours le même élément. Il catalyse, détruit ou construit, et quelque chose me dit que le monde est basé sur ces deux polarités, qui se confondent parfois, quand l'une des deux ne transcende pas l'autre.

Sol coupa court à mes pensées.


- J'vais me doucher, tu me rejoins ?


Changement de perspective. Occasion spotted. Paraître naturel au mépris des pulsations cardiaques qui s'emballent.


- Ouais bien sûr. Je vais chercher des trucs à me mettre dessus et j'arrive.


Je suis parti dans sa chambre torse poil en réfléchissant à toute vitesse. Solenne. Fille complexe et intelligente, propre et ordonnée. Pourrait uniquement cacher ses secrets dans les endroits les plus improbables, le genre de cachette devant lesquelles on passe vingt fois sans rien remarquer. Un classeur vide, un revers de tableau, une grande boîte orange. Rien. Pas le temps, j'y retournerai. Attraper t-shirt et sous-vêtements propres, dévaler escaliers discrètement et ouvrir porte de salle de bain sans paraître essoufflé.


Je fume trop, je sais.


Elle m'attend, complètement nue, sublimée par les spots autour du miroir. Tend ses bras vers moi et m'enlace tendrement. M'embrasse. Deuxième fois en dix minutes, mais je vais pas me plaindre, loin de là. Poitrine parfaite sur torse mince. David Lynch reprend la Belle et la Bête à sa manière. Elle niche ses lèvres dans mon cou et je frissonne. Les questions quittent mon esprit. Elle me serre dans ses bras et me précède dans la baignore, sa main dans la mienne.



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- Bon, on fait quoi là ?

- On bouge pas et on attend Dan.

- Pas besoin, il nous retrouvera.

- Mais puisque je vous dis qu'on est manipulés !


Neto, moi, Solenne, Lola. Dans l'ordre. Et en parlant d'ordre, je crois qu'on a tous l'esprit en bordel et qu'on est plus capable que de répéter les mêmes trucs encore et encore, de faire tourner nos pensées sans pouvoir juger de leur justesse. On dirait que la discussion précédente n'a même pas eu lieu. Ca commence à franchement m'énerver.

Soda a pris la parole avant moi.

- J'en ai vraiment marre de me répéter, les enfants. Vous n'êtes pas manipulés, a-t-il dit d'une voix d'abord traînante puis beaucoup plus percussive -et rapide- sur le "manipulés" final, ce qui m'a rassuré autant que ça a alimenté mes doutes. Peut-être est-il manipulé lui aussi ? "Vous devez retourner dans les strates pour faire ce que vous n'avez pas eu le temps d'accomplir avant la fin du monde", reprit-il. Pendant ce temps, je retourne à Shell Haven, et je vous promet de revenir avec de nouvelles données.

Lola plaqua sa main sur la table. Ca a créé un bruit sourd.

- On a joué selon tes règles, maintenant on va le faire avec les nôtres. 

- Qu'est-ce qu'elle peut être butée, celle-là ! a claqué Soda bien fort. On ne SAIT PAS ce qu'il en est de l'autre côté. Même moi je ne peux pas expliquer certaines choses, alors vous... N'y pensez même pas. Vous n'êtes que des humains. Et encore, s'ils étaient tous comme vous... 


- J'en ai rien à foutre. 


- Ecoute-moi ! Il faut que vous me fassiez confiance. Si Karma a voulu que vous voiyez Sorel, c'est qu'il y a une raison bien précise. Et tant que je l'ai pas découverte, vous êtes tous en danger. 


J'ai remarqué que même si elle ne disait rien, le regard de Sonia parlait pour elle. Adossée dans un coin, ses yeux venaient de s'illuminer brièvement.


- Sorel est le gardien de Shell Haven, et il a sa propre vision des choses. Il est surnommé "l'ange des philosophes". Et pour qu'il apparaisse à des humains, il faut vraiment qu'il y ait une bonne raison. En plus il a des méthodes assez... particulières. A partir de maintenant, considérez que vous êtes plus surveillés que jamais. Il vous faut vous conformer au plan qui a été prévu pour vous, à savoir voyager dans les strates et affronter vos épreuves.

- C'est absurde. Si on est surveillés, la conversation qu'on a maintenant est surveillée elle aussi, ai-je dit.

- Non, et pour deux raisons. La première, c'est que bien que Karma puisse être partout à la fois, il est occupé depuis un moment par une affaire que lui seul peut régler. Pendant qu'il s'occupe de restaurer l'équilibre universel, il ne fait rien d'autre. Du coup il va envoyer des Damantes et des Banshees pour vous surveiller. Mon aura de démon me permet de les garder à l'écart tant que je n'ai pas besoin d'elles pour le boulot. 

- C'est quoi ces conneries ?

- Cette aura nous a été donnée par Karma pour éviter qu'on passe notre temps avec elles. Ca nuisait à notre productivité. Il nous a laissé les succubes, avec qui nous pouvons nous reproduire. Quand nous ressentons dans notre coeur que nous allons en avoir besoin, elles savent nous trouver. C'est un type de communication comme un autre... 


- Et pour Sorel ? lança Sonia de l'autre bout de la pièce.


- S'il vous a envoyé Sorel, c'est effectivement pas bon signe. Il va revenir. A ce moment là, fuyez. Faites diversion, utilisez vos pouvoirs, occupez-le, semez-le, démerdez-vous comme vous voulez mais fuyez-le.

- Sinon..? lança Lola sur un air de défi.

- Sinon ce sera vraiment la fin du monde, et ce que vous avez vécu jusque là n'aura été que de la pizza à côté.

- Tu paries ?

Et merde. Tenter de la raisonner. Ca va pas être possible. De la calmer, alors, au moins. Ca va pas être facile...

- Lola, déconne pas, on maîtrise rien, ici.

- Toi peut-être. Pas moi.

Elle s'est levée et a quitté le bar.


- Génial, la première fille est sortie du loft ! Maintenant c'est à VOUS de décider qui va partir, car c'est VOUS le Big Brother !


Seb a regardé Neto sans rien dire. Un peu de mépris dans ses yeux. J'ai du mal avec ce mec moi aussi. L'ouvrir pour dire une connerie pareille alors qu'il avait réussi à se taire jusque là... Ca me dégoûte d'aller dans son sens, mais hors de question de laisser Lola partir seule. J'attrape mon sabre, me lève et

- J'me tire.


Sans faire attention aux regards des autres, la porte s'est claquée derrière moi.


- Attends.


- Je commençais à me dire que tu viendrais pas.


- Est-ce que j'avais le choix ? Tes pouvoirs de badass risquent de pas suffire, si tu comptes vraiment faire ce que je crois.

- Qu'est-ce que ça pourrait être d'autre ? Tu vois beaucoup d'options ?

J'ai soupiré. 

- Non, évidemment...

- Je me fous de trouver des réponses, tout ce que je veux c'est rentrer à la maison, peu importe comment.


En la retrouvant, j'ai récupéré ce que j'avais perdu. Je vois pas ce que j'ai à faire de plus ici.

Non, attends. Quelque chose cloche. Elle réagit exactement comme avant. Dans le réel. On dirait qu'on s'est jamais retrouvés. Est-ce que c'est la colère qui l'aveugle, ou son égoïsme qui la perd ? Est-ce que je me pose cette question pour rien ou est-ce qu'au contraire je suis aveuglé, peut-être autant qu'elle ?

RAAAAAAAH.


J'ai planté mon sabre dans le sol. 


- T'as un plan ?

- Comme d'hab, marcher et attendre qu'il se passe quelque chose.


Et en avant pour Shell Haven.



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