Dimanche 1er juin 2008 à 14:32

C'est génial, je passe ma vie sur ce blog à écrire "SIKO", et je me retrouve avec un mail qui me demande si je l'ai pas oublié.

Desfois que.







Note pour plus tard : Eviter de réécrire chaque chapitre plus de deux fois.

Note pour plus tard : Poster plus régulièrement des articles qui dérangent

Note pour plus tard : Arrêter les excuses intempestives.

Note pour plus tard : La prochaine fois que Madame Tupperware me téléphone, je la brûle au 2nd degré.

Note pour plus tard : Monter un groupe de metal. On s'appellera Cynical Tendencies. Premier album : Controlled by Red Hats. Supersingle à envoyer à la radio pour se faire des burnes en or et faire mouiller les gamines de 14 ans du premier rang : "How will I joke tomorrow (when I can't even smile today)"

Note pour plus tard : Crave, ça va venir !

Note pour plus tard : Les superficides, c'est bien. Les bien-pensants, c'est marrant cinq minutes.

Note pour plus tard : ne plus faire d'articles inutiles avec des jeux de mots pourris comme ça à l'avenir.

Note pour le lecteur : Ecoute Suicidal !





Réveille-toi, sac à rêves !









Lundi 2 juin 2008 à 18:59

Salut bande de rongeurs.

Mes lapins, l'heure est grave.
Non pas que mes vannes soient plus pourries que d'habitude (j'y fais même plus attention, certaines m'échappent même, c'est dire...), non pas que je sois bloqué pour la 150ème fois sur une chanson (même si c'est le cas), non pas qu'écouter la radio me file des boutons (c'est pire), non pas que JE DETESTE LES BIEN-PENSANTS, mais...

Faudra qu'on m'explique comment une simple visite sur un skyblog a transformé ma misanthropie latente et affectueuse en pulsion meurtrière.

Pour se la jouer simple, on va dire...

Considérons un skyblog.

Si 1 article = photo (x 1) + lettres ( x 15)

On a alors l'équation suivante : 1 article = 1 photo + 3 mots.

Bon, c'est pas compliqué, mais là où j'comprends pas, m'sieur, c'est que :

1 article [1 photo + 3 mots] = 5468 commentaires !!

C'est pas des blagues, c'est hallucinant, non ??

Donc, docteur, j'ai une question à vous poser :

- D'où sortent les 5000 et quelques commentaires pour cette foutue photo dans ce putain d'article ? Est-ce que vous avez expliKation ?

- Ah, Orjan, mon ami aux origines suédoises inquantifiables, c'est là une question fort intéressante ! Et c'est étrange...

- Quoi donc ?

- Il se trouve que j'y pensais...

- Noooon...

- Si ! Y'a pas trente secondes, sous la douche, avec mon parapluie, et il se trouve... que j'ai ExpliKation !!!

- Incroyable !!!

- En effet, mon ami à l'esprit dérangé et à l'intégrité dérangeante, il est une tragédie dans ce nouveau millénaire caressé par l'émergence des nouvelles technologies, un bouton sur le dos lisse et parfait de Mère Mature, j'ai nommé le skyblog.

Mais avant de nous intéresser au skyblog lui-même, intéressons-nous à son essence même : le skyblogeur.
Que la vie est ennuyeuse quand on a 15 ans, une quéquette frétillante et pas le droit de sortir après 20 h !
Que la vie est tragique et triste quand on n'a pas le choix et qu'on en est réduit à combattre des pulsions suicidaires devant la glace en écoutant Tokio Hotel, tout ça parce qu'il n'y a plus de Cherrios dans le frigo et que maman est allée acheter des Chocapic !
Que la vie est morne et ne mérite que trépas quand on est incapable de choisir entre option Latin et option sport, entre Italien, Suédois et Letton, entre Zara, Kenzo, Prada et Vuiton !

Rah, Orjan, mon ami à la culture nordique, comprenez mon agonie ! A seulement 15 ans, me voilà plus triste que si j'en avais cent !!!

- Quelle mise en abyme... vous cernez drôlement bien le personnage, chapeau !

- Ach, c'est quatre ans d'école de journalisme, mon ami ! Ca laisse des traces !

- Ah, et vous étudiiez où ?

- A la Comédie Française ! C'est là que j'ai appris la langue d'ailleurs... C'était celle de Chantal Lauby, aaaah, quelle coquine, celle-là ! Mais bref, passons.

Le skyblogueur, disais-je, est une espèce en voie d'expansion, de par l'originalité de sa reproduction. En effet, il ne se reproduit pas comme vous et moi !
Comprenez mon émoi, mon ami, quand vous voyez le triste manque de romance dans sa copulation webienne : le coït se voit remplacé par le commentaire !!
Quelle tragédie, n'est-ce pas ?
Quelle tendresse trouvez-vous dans des phrases comme "lache-mOi dé kOmz et j'ten lésseré Ossi !! 1 = 15, spah kOmpliké ptdrrrrrrr", quel frisson vous parcourt l'échine à la lecture de "t trO bO jte lésseré dé cOmentaire juska la fin dma viiii ! lol xd :p"

Quel monde nous porte ? Qui sommes-nous, qui devenons-nous, où allons-nous, dans quel étagère errons-nous ? Quel est le prix à payer pour pouvoir subir la régression croissante de l'espèce humaine ?

Quelle raison me porte à écrire ces tirades pseudo-dithyrambiques, à jouer sur plusieurs personnages jusqu'à mériter un diplôme de multizophrène ? A faire des phrases qui puent et des concerts sous la neige ?

Rien, faut que ça sorte.

- Docteur, vous êtes sûr que ça va ?

- Ja, ja, ça va aller... (snif) Donc, l'être superficiel qui peuple 95 % de la quantitée d'antimatière nommée "Web" n'accorde pas plus d'intérêt à la vie des autres qu'a la sienne. Et c'est vrai ailleurs mon ami à la verve enragée ! Regardez les bien-pensants qui hantent les festivals de philosophie et les toilettes des églises, les gens dont l'apparence revendique l'ignorance de la différence et fait l'éloge du conformisme !
Ne posez plus de questions chiantes !
N'ouvrez plus votre gueule et dites encore moins ce que vous pensez !
Ne dérangez pas la marche du progrès, restez en-dehors de ça !
N'oubliez pas de dire "Bonjour, merci, vous aussi, au revoir, de rien", même si vous n'en avez pas envie !
N'oubliez pas d'être gentil, con et souriant ! N'oubliez pas d'être heureux !


Mais c'est qu'on va droit dans le mur ! C'est quand on est à genoux qu'on a le plus de chances de se faire enculer, mon ami !

- Docteur, faites gaffe quand même...

- Javolle, désolé mein freund, un moment d'égarement... Moralité :

Gardez votre originalité, malgré les difficultés
On ne va pas vous la voler, mais sans cesse la critiquer
On va vous montrer du doigt comme de la pire engeance qui soit
On vous parlera de Ca, de moi et de Surmoi, le tout avec un sourire en coin
On vous dira que ce qui vous tourmente, c'est votre musique violente
On cherchera partout des détails pour vous foutre sur la paille
Face à cela, une seule solution !
S'en battre les couilles avec du savon.








Désolé pour le partage en live intentionnel. Je dis pas que je le referai pas, mais si ça vous plaît pas, allez vous faire foutre. Ou alors pensez cinq minutes au monde. Pensez cinq minutes que le bonheur n'est que dans le présent. Le passé n'existe plus, le futur n'existe pas encore. Arrêtez de vous lamenter et de vous masturber devant les pubs de TF1. Arrêtez de vider votre cerveau pour en remplir des boîtes de nuit. Arrêter de penser que je généralise tout. Evidemment, tout le monde n'est pas comme ça. Evidemment, tout le monde ne se sentira pas concerné en lisant l'histoire de Sébastien, évidemment, ça ne fera pas rire tout le monde que Soda regarde sous les jupes des filles.

Le 2nd degré ne brûle que les bien-pensants et les gens superficiels, à ce que j'ai remarqué.

Il y a des gens bien partout, et des anges qui se cachent un peu partout.
Il y a tout ce qu'on veut dans ce monde. Le truc c'est qu'on trouve pas forcément ce qu'on cherche.

Du coup, on se dit qu'il est préférable d'attendre la fin pour être heureux. Demain n'existe pas encore, je pourrai le façonner comme je veux. Sauf que si je ne façonne pas le présent, je n'existerai plus.

Désolé, je pars dans mon délire, et je dis un peu n'importe quoi.
Mais ça fait sens, malgré tout. Tout est un, on est des milliers de graines dans le même champ. Et en suivant les labours ou alors notre instinct, on rencontre d'autres graines et ainsi de suite.


Et finalement, quand on en revient à ce qu'on est, une simple graine, toute seule et plus ou moins perdue, on se met à rêver à la fin.
C'est peut-être pas si tragique que ça...

Peut-être que quand la fin du monde viendra, on sera dans notre lit et on aura même pas de slip. Alors, en prévision de ce jour, avant de réveiller le souvenir ou le fantôme qui dormira à mes côtés, je mettrai ce t-shirt-là :







En espérant qu'avant de m'éteindre dans ses bras, elle me l'arrache une bonne fois pour toutes, en laissant l'inscription face au plancher.



Mardi 3 juin 2008 à 18:07

Bienvenue dans l'Envers du Décor.

Aujourd'hui, au lieu d'écrire un script que j'ai promis à tout le monde depuis des mois, au lieu de corriger les fautes qui hantent ce p'tit bout de toile cirée perdu dans la mer inter(-)minable(s) d'Inter(n)et, au lieu de dire des trucs qui ont du sens, pour changer un peu; au lieu de raconter des rêves dans une histoire qui porte le nom du blog, au lieu de faire des phrases courtes et lisibles...


J'avais une répète de prévue...

A l'heure où j'écris ces lignes, il est 16h16 et je sais toujours pas si elle a eu lieu ou non. Je sais juste que j'ai attendu comme un con devant chez moi, tuant l'ennui en discutant avec quatre cordes tendues sur un corps parfait.

C'était la première fois que je jouais dans la rue. Enfin pas exactement la rue, puisque j'habite pas vraiment dans le centre, mais c'est quand même un sacré truc.

A mesure que je la caressais, hypnotisé par la simplicité des notes qu'elle me soufflait, j'avais l'impression d'appartenir à un autre monde. Peu importe les inconnus qui me dévisagent, ceux qui n'ont jamais vu un bassiste de leur vie, ceux qui ignorent ou cherchent à ignorer les différences, au lieu d'essayer de s'en enrichir.

Peu importe. Je me sentais si bien...

Bleed tourne en ce moment. Cold, malgré son nom, fait partie des groupes qui ont le don de me réchauffer le coeur quelle que soit l'heure.

[ Note pour moi-même et pour plus tard : BOUGE-TOI LE CUL POUR PARTAGER TA MUSIQUE SUR TON RUSTY BLOG, YOU MAN !! ]

Ouais j'ai pas le son sur mon ordi, mais c'est pas une raison pour m'adonner au plaisir solitaire de la musique sans vous faire partager ce que j'écoute !
Putain de bordel de balai à chiottes, non ! S'il y a encore des gens plus ou moins motivés qui passent sur le blog, ce serait plutôt pas mal de les acceuillir comme il se doit !

- Ok, alors mettez-vous à l'aise, faites comme chez moi ! Un ricard ? Un doigt ?

- Oui, parfait, juste un doigt, merci.

- Vous voulez pas un ricard, d'abord ?

[Fin de la citation humoristique / clin d'oeil culturel français / de l'acte d'ethnocentrisme de base : France représente !
... Comprenne qui voudra...]

Bon, maintenant que vos zygomatiques sont chauds (ou pas), que vos nerfs sont au calme (ou en guerre), passons à quelques précisions par rapport à "SIKO" :

1. Une personne dont je ne citerai pas le nom (parce que c'est ma cousine), m'a reproché un truc : "C'est bien ton histoire, mais ça manque de sexe ! A chaque fois que ça commence à être intéressant, il se passe un truc qui les éloigne ou alors tu racontes pas ce qu'ils font ! C'est nul, espèce de pudique-Rivers ! On veut du cul !" (Je reprends ses termes en les déformant et en les exagérant autant que possible, bien sûr.)

A cette personne je répondrai tout simplement : La scène de la partouse est dans le chapitre 18. Donc patience !

[Note pour plus tard : Une fois le chapitre 17 fini, passer direct au chapitre 19.]

Et puis, sinon, je trouve que "SIKO" est quand même vachement personnel sur plusieurs points, et je ne vois pas trop l'intérêt de raconter en détail une scène de sexe, surtout que ça me prendrait un chapitre entier et que c'est quand même super dur à raconter avec poésie sans que ça tombe dans les clichés qu'on connaît tous.
Si je me sens en verve, je vous pondrai peut-être un truc dans le genre Animeprime, si vous êtes sages (des fanfictions sur Evangelion que je lisais quand j'étais plus jeune. J'admire toujours le style de l'auteur, à la fois sensible et ultracynique, précis et en même temps clair, sombre et touchant à la fois... Rah je kiffe ce style. Surtout que c'était traduit en français, et c'est à ma connaissance la seule fois que j'ai autant trippé sur une traduction.)

2. Une deuxième personne m'a posé une question mais je m'en souviens plus. Désolé.

3. Non c'était pour rire (haha, quel humour...) La question était simple : Qu'est-ce que tu prends pour écrire comme ça ?

Hé ben rien. Enfin, si, ma copine, de temps en temps, mais c'est différent.


Ensuite, dans les délires du blog, il y a souvent des discussions entre Fred (ou Orjan) et un docteur. Evidemment, c'est un clin d'oeil à LMDMF ("Le dire à l'oral, c'est marrant"), émission culturelle malheureusement terminée. On peut trouver quelques similitudes entre le monde de la Forêt magique et l'Envers du décor, mais elles sont quand même minoritaires.
Bref.
Dans Le Monde De Monsieur Fred, il y a un docteur qui (entre autres) répond à des questions posées en début, millieu ou fin d'émission (selon les saisons), selon un rituel quasi-immuable, que vous retrouverez si vous prenez la peine de taper "LMDMF" sur Google.

Dans ces mêmes délires, le Docteur est un personnage qui va apparaître plusieurs fois dans "SIKO", sous un nom qui reste encore à définir. J'aimerais bien reprendre le cliché de l'infirmière ultrasexy à ma façon, ne serait-ce que pour faire mousser le Soda et indigner la ménagère bien-pensante.

Toutes ces personnalités ne sont que moi, en fait. Rien de plus.


Jeudi 5 juin 2008 à 20:19

Où, une fois n'est pas coutume, on la joue simple, avec une scène d'action que j'espère assez longue. Où, une fois n'est pas coutume, je n'ai passé que trois ou quatre jours sur ce chapitre. Où, pour une fois, le scénario est presque complet dans ma p'tite tête, mais vous n'apprendrez pas grand-chose dans ce chapitre-là. Où, encore une fois, c'est toujours le même qui avale mes peurs et fait de moi une hyène. Où définitivement j'arrêterai jamais les métaphores. Où je dois avouer que je suis foutrement fier de ce joyeux bordel qu'est cette histoire géante. Où je pose les faits dans le paratexte : Oui, cette histoire sera pas finie avant un an ou deux. Oui, j'arrête de dire que je fais sans cesse des clins d'oeil. Oui, j'écris cette histoire pour vous montrer qu'on peut tous être pardonnés. Et que j'espère que ce truc va vous faire kiffer autant que moi. Pour ça, mettez du son.

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J'étais parti dans ce monde parallèle pour retrouver mes amis. Sans la moindre idée d'où ils se trouvaient, ni comment tout ça s'était produit. Avec la seule certitude que tout ça n'est pas qu'un rêve, que nous sommes face à des choses qui nous dépassent.

C'est la meilleure façon que j'aie trouvé pour résumer simplement les faits. Et là, j'étais dans une version alternative de ma prépa. Rien n'a changé dans la forme. Mais le fond n'a rien à voir.
J'étais guidé par un démon à la peau rouge orangée et sombre, dont le corps est parcouru par des lignes noires et rouges de différentes épaisseurs, comme si elles avaient été tracées par des pinceaux plus ou moins épais. Je n'avais de cesse de poser des questions à Soda à propos des univers parallèles et des gens qui y vivaient, et je ne comprenais en général pas grand-choses à ses réponses.

Nous traversions toute la prépa, cherchant quelqu'un, n'importe qui, qui appartiendrait au même monde que moi.
A part le monstre que nous avions croisé en arrivant ici, la prépa était complètement vide.

Je me sentais aussi libre que prisonnier, aussi fort qu'inutile, aussi faible qu'intelligent. J'apprenais tellement de la part de Soda que je ne pensais même plus à ce qui m'attendait.

- Hé, on tourne en rond, là.
- Tu veux voir dehors, s'il y a quelque chose ?
- Bonne idée ! On pourra toujours manger une pizza.

Soda vient d'un monde avec des démons, des hommes au visage de chat, et des anges sans bouche. Mais ils mangent quand même des pizzas, et boivent les mêmes choses que nous.

- Tu crois que je pourrais prendre un truc à boire, avec ?
- Bien sûr... Mais il n'y a peut-être personne dans la rue non plus...

La grande porte du lycée était fermée. Je suis allé dans la petite pièce qui sert d'acceuil pour la déverrouiller, en écoutant Soda fantasmer sur son repas.

Et derrière la porte, c'était un sacré spectacle.

Des dizaines de monstres, comme celui qu'on avait croisé tout à l'heure, se baladaient dans la rue. J'ai même pas pu crier, mon coeur battait trop fort.

Les stries sur le corps de Soda étaient devenues brillantes. Il eut un sourire et se jeta dans la foule sans prévenir. Il sautait sur les monstres, bondissait dans tous les sens, beaucoup trop vite pour que je puisse tout comprendre.

Les monstres non plus ne comprenaient pas, puisqu'ils tombaient un par un, parfois deux par deux, sous les coups de Soda.

Je restais là sans rien dire, sans rien faire.

Les monstres venaient par vagues, et il en arrivait sans cesse, à tel point que Soda fut littéralement submergé par ces créatures plus grandes que lui.
Perdu dans un fatras de corps et de bras emmêlés et monstrueux, Soda avait disparu.

Que faire ? Lui venir en aide ? En espérant qu'il ne soit pas mort et qu'on puisse s'enfuir ? Je suis incapable de marcher, et en plus, je ne peux pas me battre contre des trucs pareils...

Et s'il était mort ? Que faire ? Et comment retrouver les autres ?

J'en étais là de mes réflexions quand un cri déchira le ciel.
Tout s'assombrissait, et des ondes rouges et noires dansaient en l'air et convergeaient vers Soda.

Le ciel se déchira à nouveau.

Soda était à nouveau debout, entouré d'une énorme aura noire et rouge, qui l'enveloppait et tournait autour de lui, se déformant dans tous les sens pour déchirer les monstres à une vitesse folle.

Bientôt, ils reculèrent, établissant une sorte de périmètre de sécurité tacite entre eux et Soda.

- Hé !! Dépêche-toi ! Viens avec moi !!

Soda était à une vingtaine de mètres de moi, et il semblait plus fort que jamais. Les espèces de pointes qu'il avait derrière les oreilles en temps normal étaient devenues des cornes et une paire de grandes ailes noires avait déchiré sa chemise. Les mains dans les poches, il marchait calmement vers les monstres, qui tentaient de fuir sans résultat.
J'ai fait un effort énorme pour bouger et me dépalcer vers Soda. Tous les muscles de mon corps étaient trop mous et trop tendus à la fois. Je me sentais complètement inutile.

- Viens !

Je me battais contre moi-même pour avancer, évitant au maximum de penser à ce qui était en train de se passer sous mes yeux.
Au moment où j'entrai dans le no man's land entre Soda et les monstres, je réalisai l'ampleur de la scène.

Les monstres venaient de partout, de toutes les rues environnantes, et, même si Soda se battait de plus en plus sérieusement, je doutais fortement qu'il puisse tenir longtemps face à ces vagues apparemment inépuisables.
Il se faisait derviche tourneur, faisait tomber les écorchés par dizaines, mais il en arrivait à chaque fois bien plus qu'il n'en tuait.

Le no man's land rétrécissait, et je me retrouvai paralysé de peur face à ces monstres. Incapable de crier ou de comprendre ce qu'il se passait.

L'un d'eux me faisait face, me dominant de toute sa hauteur. J'avais peur. Peur d'être écrasé par un monstre dont la simple existence me dépassait. Peur du bras qu'il avancait vers mon visage, en équilibre sur l'autre, dans une posture aussi ridicule que terrifiante. J'avais peur.

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Tout ça n'est qu'une histoire de point de vue. _____________________________________________________________________


Le bras du monstre est tombé à mes pieds, dans un bruit d'os brisés. Tranché net par un gros sabre tombé du ciel qui s'était planté dans le sol.

Sans réfléchir, j'ai attrapé le sabre et l'ai sorti de la route où il s'était planté. Il était plutôt léger pour une arme aussi grosse. Je me suis mis en garde du mieux que j'ai pu, et bien que j'aie un niveau assez honorable en Kendo, elle n'était pas si convancante que ça.

J'ai levé le sabre au-dessus de ma tête du plus vite que j'ai pu et je l'ai abattu de toutes mes forces sur la tête de l'écorché. Elle n'était pas plus grosse qu'un ballon de hand, et elle partit en arrière, faisant vaciller le monstre.

- Qu'est-ce qui se passe ?

- J'en sais autant que toi ! Mais profites-en !

C'était pas évident.

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Allez, arrête de réfléchir, Kepa...
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J'ai repris une garde un peu plus stable et j'ai foncé dans le tas sans réfléchir. Les rafales de magie de Soda faisaient des ravages dans les lignes, plus besoin de penser. Plus je frappais, plus mes coups étaient puissants, et plus je prenais confiance en moi à mesure que les corps déshumanisés tombaient.

Plus de peur.

Même pas de haine.

Juste l'instinct que je devais casser ces monstres pour pouvoir m'en sortir. Que ces saloperies me barreraient toujours la route et qu'il ne serait jamais question de fuir.
J'avais beau être beaucoup moins fort et expérimenté que Soda, j'avais l'impression que les monstres disparaissaient beaucoup plus vite depuis que j'avais commencé à me battre. On pouvait s'en sortir.

Le tumulte du combat se calma peu à peu. Les écorchés ne venaient plus, et tombaient de plus en plus vite. Bientôt, la rue fut complètement vide, et un silence lourd s'installa.

La nuit tomba d'un seul coup, à mon grand étonnement, et la lame de mon sabre se mit à briller d'une lumière vive avant de disparaître de ma main.

Choqué par tout ce qui venait de se passer, je me tournai vers Soda, qui avait repris son apparence habituelle.

- Qu'est-ce que c'était que tout ça ?

- J'en sais rien, j'en ai aucune idée... T'es pas blessé ?

- Dis-moi ! C'était quoi, ces monstres ?!

- C'est juste des monstres. Mais c'est pas normal qu'il y en ait eu autant. Vraiment pas normal. D'habitude, il n'y en a que quelques-uns, quand il y en a. Et je sais pas ce que foutaient ceux-là dans cette strate...

- Je comprends rien...

J'étais complètement largué. Des monstres dans une ville fantôme, une épée qui apparaît dans ma main, un combat incroyable contre des dizaines et des dizaines de monstres énormes, le tout à côté d'un démon qui brille dans le noir.

Et en plus, je pense n'importe comment. Je dois sûrement devenir fou... Avoir vu le monde s'écrouler, ça vous change un homme. Quoique je n'ai pas vu ce monde détruit de mes propres yeux. Peut-être qu'il existe toujours ?

- Ecoute, mon pote. Il y a un truc qui cloche. Ca fait des années qu'on vit comme ça, dans les strates, et sans gros problème. Normalement, les monstres n'apparaîssent que dans des strates spécifiques, qui ne sont pas accessibles à n'importe qui. Et là, je sais vraiment pas ce qui se passe. En toute logique, tes amis sont ici. A moins que le truc qui cloche soit vraiment plus sérieux que je l'imagine...

Il commença a lever le regard et sembla réfléchir.

- C'est quoi le problème auquel tu penses ?

- Beeeeen... Peut-être que tu es mort.





Vendredi 6 juin 2008 à 12:05

L'Envers du Décor présente...

BURN-FR, Les perles de discussion !!



Angel Dust dit : J'vais m'pendre, je reviens.
Orjan dit : Toutes les mêmes, dès que ça devient intéressant, elles se barrent !
Angel Dust va se pendre.
Orjan dit : Arrête ! Tu vas t'faire mal...
Angel Dust dit : Pourquoi ? J'aime me pendre.


Chase dit : En tous cas, ton Burn-FR il est en stade premier âge, c'est un BB Burn-FR...





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