J'avais le dos collé à la porte. Il était là. Il me parlait, à la lueur blafarde de la lampe de chevet, tirant sur une cigarette qui ne se consumait pas, appuyé nonchalamment sur un bâton noir. 

Il était en costume sans cravate, chemise col ouvert et ses cheveux clairs encadraient son visage. Ca nous donnait un petit air de ressemblance assez perturbant. Son haut de forme était posé sur la table et il parlait calmement. 


- La situation est urgente, surtout pour moi, il disait. Ils me surveillent, ils savent sans doute que je suis là. Les strates permettent ça. Tu dois le comprendre.


J'en suis pourtant loin. Il continue.


- La raison de la fin du monde est pas celle que vous croyez. Mais si vous voulez changer les choses, il va falloir jouer le jeu. Aucun d'entre vous n'a le niveau pour le moment.

- Dis-moi ce que tu sais.

- Non. Ca vous mènerait d'une manière ou d'une autre à une mort certaine. Je ne peux pas t'expliquer pour le moment, mais il faut que tu me fasses confiance.

- Pourquoi je ferai ça ?

- Je t'ai déjà déçu ?

J'ai rapidement balayé la pièce du regard en me sentant responsable sans pouvoir l'expliquer. 
Je ne sais rien, je ne suis que Sébastien.



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La fatigue nous a étalé tous les deux en même temps après un final thrust salvateur au niveau de notre intimité partagée.


And then I dreamt the strangest dream. En Anglais et sans sous-titres. Solenne et moi avions trente-cinq ans et étions heureux, avec un chat, un chien, des enfants. En ouvrant la fenêtre, on s'est retrouvés à contempler les vestiges d'une civilisation dévastée. Les murs de notre maison se sont craquelés, effondrés, avalés par le vide sous nos pieds. Seul restait le ciel et ce soleil aveuglant. Plus de trace des enfants. Le silence.

Les façades dévastées des immeubles cachaient les ruines qui servaient d'abris aux plus désespérés. Les courageux marchaient sans autre but que l'espoir d'un renouveau. La pluie s'est ajoutée au soleil de plomb, le vent soufflait, la terre tremblait, la main de Solenne serrait la mienne.
On a vu un homme étrange nous faire un signe. Il s'est mis à briller dans des lueurs orangées et s'est élevé vers le ciel jusqu'à finalement disparaître.

J'étais déjà debout quand je me suis réveillé. Troublant. Ebouriffage de cheveux. J'ai rebordé Solenne pour pas qu'elle prenne froid et suis allé à la fenêtre pour m'en griller une. Au bout de la quatrième bouffée je me suis étranglé.


- Yo.

Pierrot. Mon guitariste. Mon ami. Mon compagnon de galères au début de la fac. Barbe de trois jours, yeux brillants et cheveux en bataille noirs comme la nuit. Flottait en l'air de l'autre côté de la fenêtre. On est plus à ça près.


Je l'ai pris dans mes bras. 

- Mec. Tu nous as carrément manqué. 

- Vous aussi. Je vous observais. Faut qu'on parle.

Ce qu'il y a de bien avec Pierrot, c'est qu'il tergiverse pas. Il va toujours droit au but. Il prend pas des moyens détournés pour s'exprimer. Il est concis. Il allie la force du propos à la légèreté lexicale.

- On se retrouve en bas.

Je suis allé chercher ma veste, et la colonne de feu m'a propulsé par la fenêtre et déposé doucement dans la rue.

Pierrot m'a fait un thumb up en souriant. J'ai tiré sur ma clope et lui en ai passé une.

- T'étais où depuis tout ce temps ?

- Un peu partout. 

J'ai fouillé dans la poche intérieure de ma veste et lui ai rendu sa boîte AUSTRALIA.

- J'ai aussi ton casque au fait.

- Je sais. Je vous ai un peu suivis.

- J'ai cru te voir dans la strate infernale.

- Ouais. Je cherchais ma guitare et je me suis un peu paumé à un moment. Je l'ai toujours pas retrouvée, dit-il en souriant.


Note pour plus tard : Penser à demander à Solenne à quoi servent les artéfacts, on dirait bien qu'ils sont notre porte de sortie.



- T'as dit qu'il fallait qu'on parle. 

- Ouais. En fait c'est simple : Il FAUT que vous alliez dans les strates. Faites ce qu'a dit le mec rouge. C'est le seul moyen d'aller à l'endroit que vous devez atteindre. 

Je retire ce que j'ai dit sur Pierrot et sa clarté.

- J'suis convaincu, on part quand ?

- Je sais que c'est pas clair, mais quand je voyage, je perçois que des thèmes, pas de sons. J'entends des idées comme si elles étaient vivantes, mais elles ne me parlent pas. Suivant les strates, le temps s'écoule différemment, et ma perception est elle aussi modifiée. Ca devient assez dur de suivre les flux. Il y en a deux énormes, qui créent beaucoup d'interférences. Entre les deux, il y a plein d'âmes, enfin, je crois que c'est des âmes, qui se démènent comme elles peuvents. J'ai vu d'autres groupes de gens aussi. Je pense que la première chose à faire est d'ouvrir des ponts entre les strates. 


- Ca colle pas, l'Entremonde est censé avoir une durée limitée, et nous, on doit évoluer suffisamment pour avoir droit à un ticket pour une autre réalité. 



- Pas du tout. Je ne sais pas exactement pourquoi, mais tout ça c'est des conneries.

J'ai froncé les sourcils et commencé à réfléchir en fixant un point aléatoire.

- A part maîtriser le temps et l'espace, tu as d'autres pouvoirs ?

- Je les maîtrise pas. Je joue avec leurs règles, plutôt. J'ai pas réellement de pouvoir offensif comme vous. 

- T'as l'air de t'en sortir mieux que nous en tous cas.

- Je fais ce que je peux. Mais tu sais comme moi que c'est pas toujours facile de gérer un groupe, pas vrai ?


J'ai souri. Crave... nos plus grandes galères ont aussi donné naissance à nos plus beaux moments.


- Tu as vu d'autres gens...

- Plein. T'as pas idée. L'humanité toute entière est là, dispersée dans un nombre astronomique de strates. C'est pas parce que vous ne voyez personne qu'il n'y a personne.

- J'en étais presque sûr. C'est cool d'avoir ta confirmation. 

- D'après ce que j'ai compris, on a été répartis par groupes. Les mêmes que quand on s'incarne pour une nouvelle vie. Mais c'est de la communication d'âme à âme, ou plutôt d'âme à origine, du coup je maîtrise pas trop et si ça se trouve j'interprète mal.

Pierrot qui parle de réincarnation et d'exprérience mystique. Je commence à me demander si je suis bien réveillé.

- On est tous liés de différentes façons. En progressant, on va recréer d'autres liens, plus ou moins forts, plus ou moins importants, et surtout consolider ceux qui sont primordiaux et indéfectibles. 


- On va sans doute discuter tous ensemble demain matin, voir ce qu'on fait. Tu viens avec nous ?

- Pas tant que j'aurai pas récupéré ma guitare. Elle me manque. Tous mes souvenirs sont avec elle.

- C'est pas comme si tu pouvais nous rejoindre quand tu veux.

- Voilà.


La brume nous enveloppait doucement. Les façades des bâtiments autour de nous étaient exactement les mêmes que dans mon rêve. Un frisson m'a parcouru lentement le bas du dos.


- Rappelle-toi : Vous DEVEZ aller dans les strates rassembler les morceaux, sans quoi vous êtes coincés ici.

- Les strates seraient la porte vers Shell Haven. Mais c'est absurde, ça colle avec rien de ce que Soda a dit...

- Qui c'est ?

- Le mec en rouge.

- Ah...

- C'est un démon.

- Ah.

- Il a rien à voir avec l'image qu'on s'en fait, rien à voir avec la conception démonique du folklore judéo-chrétien, rien à voir non plus avec les djinns arabes ou les incubes, encore qu'il en a deux-trois caractéristiques, assez effacées en fait, mais il serait plus proche de Hellboy, si on devait le comparer à quelque chose de connu.

- D'aaaccord, et tu penses que c'est fiable, un démon qui est plus proche d'un personnage de comics que de quoi que ce soit d'autre que l'homme ait pu imaginer pour remplir ses croyances ?

- Ben ouais, il est cool Hellboy. Enfin le truc c'est que Soda nous a interdits d'essayer d'atteindre Shell Haven, mais nous a encouragés à partir dans les strates.

- Et donc ? On s'en fout de Shell Haven ! 

- Au contraire, c'est eux qui ont déclenché la fin du monde et apparemment il y a pas mal de dysfonctionnements internes de leur côté.

- Intéressant. 

- Absolument.

- Continuons notre enquête chacun de notre côté, Sherlock. Si on se débrouille bien, on pourrait tirer ça au clair avant la fin de la semaine.

On s'est checkés et tapé la bise.

- A la prochaine ! me lança-t-il d'un geste de la main. 

Il disparut avant que j'aie pu dire quoi que ce soit. Je suis remonté de la même façon que j'étais descendu et me suis effondré dans le lit.
Avant de me rendormir, je me suis dit qu'il aurait été pertinent de bloquer les portes des autres chambres avec des chaises, surtout celle de Lola, au cas où elle tenterait de prendre le large faire des conneries.


Mais la flemme.



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Je me suis réveillé avec à mes côtés une Solenne pensive. 

- Bonjour, me dit-elle doucement sans même me regarder, les yeux fixés sur le plafond.

- J'ai fait un rêve étrange, et après j'ai vu Pierrot.

- Moi aussi, sauf pour Pierrot. Le futur parfait qui se disloque et dévoile un monde en ruines, d'où émerge un type étrange qui s'envole en souriant.

Je me souvenais pas du sourire, mais pour le coup, elle m'a percuté les tripes avec ses mots. Tachycardie. Clope. L'éclat de la flamme sonne comme une caisse claire. Je me suis levé pour aller ouvrir la porte, avec un drôle de pressentiment qui avait élu domicile dans ma cage thoracique. Sûr qu'il allait se plaindre de l'état de la cave. Il me faisait pas marrer et je voulais m'en débarasser au plus vite.

- T'embête pas, elle est bloquée.

- C'est toi qui a fait ça ? 

J'ai trouvé le moyen de bâiller malgré tout en disant ça.

- Non. Je pense que les autres sont bloqués aussi.

- Et t'as pas pensé à balancer un big éclair de sa mère dans la porte ?

- Non.

J'ai soupiré. Je vais pas tenir longtemps avant de tout faire sortir.

- Je voulais pas te réveiller. Et puis si on est coincés ici, c'est pas pour rien.

Choisir, vite. Parler ou sortir. Parler ou sortir. Parler ou sortir.

- Il faut que tu me dises ce que tu sais. Pourquoi tu te comportes comme ça. Ta froideur générale à tendance à faire apparaître ta chaleur d'hier soir comme fausse, ou en tous cas bien suspecte. Pareil pour les fois où tu fais preuve de douceur. Ce contexte pervertit tout ton être et je te reconnais plus.

- Je t'ai déjà tout dit au bar. Il te faudra peut-être du temps pour l'assimiler, mais je ne te mens pas. La seule chose que je t'ai cachée, c'était que je savais pour la fin du monde. J'ai joué un rôle pour pas prendre le risque de te faire fuir, mais j'étais pas mal moi-même malgré ça. Je ne te parlais pas de mes peurs, de mes doutes, mais c'est tout.

- Et moi je me dis que tu me fais simplement écouter ce que j'ai envie d'entendre. Ton comportement va dans ce sens, en tous cas.

- Je ne peux pas t'empêcher de penser ce que tu veux. J'ai choisi d'avoir la foi et de renoncer à toute emprise sur ce monde, pour me laisser guider et voir ce qu'il a dans le ventre.

C'est les deux phrases les plus sages que j'aie jamais entendues. 

- On battra des records une prochaine fois, lâchai-je en explosant la porte d'un coup de pied brûlant.

Wack'n'woll.

- HEEEY ! rugis-je dans le couloir. VOUS M'ENTENDEZ ?

- OUAAAIS !

- TA GUEULEEEEE !

- T'ETAIS PAS BLOQUE, TOI ?

- SI, MAIS J'SUIS SORTI !

- MAIS VOS GUEULES, J'VEUX DORMIR !

Les portes sont vachement bruyantes, de nos jours.

- T'ES SÛR QU'ON PEUT DEFONCER LA PORTE ?

Kepa, je crois.

-TU TE FOUS DE MA GUEULE ?



BRAAAAAAAM.

- J'ai une pêche d'enfer, annonça Kepa d'un sourire en enjambant les débris.

On a aidé les filles à sortir. Solenne nous avait pas rejoints et Seb donnait pas signe de vie.

Kepa a défoncé la porte de la chambre de Neto avec son poing et s'est approché de Mr Gueule-de-bois.

- Dégage Nietzsche, j'veux dormir bordel !

Attrapé les draps et tiré d'un coup sec.

- Debout ! On a des trucs à faire.

- Réunion de crise, dis-je. Prenez une douche et retrouvez-moi en bas, on décidera de la suite.

Sonia et Neto ont soupiré en même temps mais pour des raisons différentes. Je suis sorti. Crochet par la chambre.

- J'ai entendu. Seb doit être dans le coin.

Je suis resté interdit quelques secondes en me rappellant de l'étrange scène d'hier soir, dans le couloir. 

- Tu sais, je pourrais avoir des doutes sur ta fidélité avec une phrase pareille.

- Sois pas ridicule, Danou.

- Grmbl.

Je suis descendu pour me calmer, en m'attrapant une deuxième cigarette au passage. Seb était là, assis sur le canapé portant encore les cendres d'hier soir.


- Bonjour Dan.


J'abandonne. Je suis vraiment pas fait pour être un leader.


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Douche chaude. Sol est venue m'y rejoindre, comme pour se faire pardonner et/ou me réconforter. Par rapport à ses attitudes, mes doutes, mon incapacité à leader, mon impuissance malgré mes efforts, la méfiance qui devient une seconde nature, et par rapport aussi à

Elle m'a embrassé et les questions sont tombées dans le siphon.

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Salle commune de l'hôtel. Lola avait fait deux ou trois litres de café.

- J'ai bien réfléchi, et il faut faire ce que dit Soda, a-t-elle commencé.

- C'est pas ce que tu disais il y a encore quelques heures, fit remarquer Neto.

- Donc tu penses plus que ça revient à nous aliéner du peu de liberté qu'il nous reste, a conclu Kepa.

- Voilà.

- C'est un retournement inattendu ! s'exclama Sonia. Maintenant je nous propose de laisser la parole à notre leader chéri d'amour élu démocratiquement, qui saura quoi faire parce qu'il a tout compris grâce à ses précieuses prises de têtes constructives.

Bam, dans ma gueule. Si elle continue comme ça, je saurai si c'est aussi la fin du monde en Chine.

- Dan, allez, un discours. Fais-nous rêver.

Ah... Café, clope, je suis paré. Et si ça tourne mal, j'ai ma basse pas loin.

- J'ai vu Pierrot hier.

Leurs yeux se sont tous illuminés. Même ceux de Solenne.

- Pour ceux qui le connaissent pas, Pierrot est notre ami et guitariste, et on était presque sans nouvelles de lui.

- Presque ? releva Solenne.

- Je l'ai vu dans la strate infernale d'hier.

- Développe ?

- Il a des pouvoirs de déplacement qui lui permettent de voyager entre les strates, de voler ou de se rendre invisible.
- Son truc, c'est de se déplacer dans les strates. Y vole, se rend invisible, ce genre de trucs. Et il a accès à toutes les strates. Ou les dimensions, je sais pas trop comment dire.

- En gros il nous a suivis.

- Voilà. Il sait ce qui se passe du coup, et il a bien insisté sur l'importance de jouer le jeu et d'accepter ce que Soda nous propose.

- J'en suis, a dit Seb plus fort que d'habitude.

Ses ailes éthérées se sont déployées.


- Quand Pierrot nous rejoindra, on aura deux demi-dieux parmi nous, c'est-à-dire des chances à peu près sérieuses d'arriver à faire ce qu'on veut. Si on se sépare, on finira tous par mourir à un moment ou un autre. On est arrivés ici ensemble, on repartira ensemble.

Neto s'est levé. Tout le monde l'a regardé.

- Juste pour dire que j'en suis aussi, avant que tu te mettes à citer Lost.

Il est parti chercher son sabre.

- Moi aussi, mais je veux changer la mise en scène.

Kepa aussi. Parfait.

Solenne dit toujours rien.

- La même, mais je veux pouvoir continuer à foutre des coups de pieds dans la gueule à Neto en toute impunité.

- Tout ce que tu voudras, souris-je.

- Attends, t'as oublié un truc.

Lola. Elle va encore me casser les couilles. Mon lance-flammes, vite.

- On a juste été tous enfermés dans nos chambres et tout le monde s'en branle.

- Ou tout le monde commence à s'habituer, dit doucement Solenne.

Je dois avouer que je l'avais pensé.

- C'est moi qui ai fait ça.

Seb est devenu le centre de l'attention.

- Pourquoi t'as fait ça ? T'es malade ou quoi ?

Lola et Neto quasi-en choeur. Ca change un peu. Seb garde un calme olympien.

- La vraie question, c'est comment, recentra Kepa. 

- C'est évident. Hier soir deux d'entre vous comptaient se barrer, ce qui aurait conduit à un bordel monstre pour les retrouver et les raisonner. Sans parler des risques.

Un temps.

- J'ai de bonnes raisons de vouloir tenter ce que nous propose Soda. Et je peux pas vous laisser faire n'importe quoi.

Bah le voilà, notre leader. C'est quand même bien branlé, cette histoire.

- Pour ce qui est du moyen, Pierre, je pense que c'est encore plus évident.

- Bloquer des portes par la pensée, c'est vraiment un pouvoir à la con, lâcha Neto, affalé dans un fauteuil, les yeux mi-clos et enveloppé dans son long manteau noir qui lui donnait un style étrange, mix improbable entre un gothique et un ninja, le tout narcoleptique, désabusé, et à l'ironie parfois foireuse. Le sabre appuyé sur son dossier aidait.

J'allais parler mais Seb m'a précédé.

- Je sais ce que tu vas dire, Dan. Et je vais refuser. Je suis pas un leader.

- Tu crois que c'en est un, lui ?

- Merci Sonia, moi aussi je t'aime beaucoup même si t'es encore pire depuis la fin du monde.

- Oui, je le crois. Il comprend mieux certaines choses que la plupart d'entre nous et ses plans sont bien.

- Ouais tu parles. Avancer et attendre le prochain truc bizarre, j'appelle pas ça un plan. Il s'en remet au hasard, c'est tout.

- Il sait ce qu'il fait. Et depuis quelques temps, on a la preuve qu'il y a pas de hasard.

- Mais tu vas arrêter de le sucer devant tout le monde, ouais ?

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Here comes a new challenger !


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Neto.

Suffers
Smokes cigarettes
Gets laid
Fights

Rating : Awesome.


- Et que pense la brune mystérieuse de tout ça ? a demandé Sonia.

- Je suis pour, ça me semble évident.

Elle fait un concours de calme avec Seb, c'est sûr. Je commence à me demander si elle couche pas avec. Si elle était sortie du lit cette nuit, je m'en serais rendu compte, c'est évident. Je suis un idiot parano. Respirer et se dégager ces pensées parasites de la tête.

Pour ça, j'ai ouvert la porte de l'hôtel de Stan avec impossibilité de la refermer. D'un coup de basse, ouais. Ca fait plaisir, vous suivez.

- Allez. Tous au bar. On trouvera un moyen de rentrer chez nous, je vous le promets.

Ils m'ont suivi en silence, enjambant les débris de bois encore brûlants.