Salut, vous.

Ca faisait longtemps que je n'avais pas écrit. D'ailleurs ce texte vient de fin Mars. Il est pas terrible, la prose est loin d'être bonne, mais j'avais envie de revenir sur nos deux personnages du quai de la gare. On ne sait pas qui ils sont, on ne fait que regarder, imaginer, rêver.


Enfin ça c'était l'idée de base, après je peux pas affirmer y être arrivé.


Quête initiatique d'un mec à but dans l'univers post-réel de 2046. Métaphores et poésie douteuses dans le texte qui suit.

J'espère que vous m'en voudrez pas.



La suite de S.I.K.O. arrive.

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Le désert a laissé place à l'obscurité. Je ne marche plus dans le sable brûlant mais dans la terre dure. Mes yeux se blasent et mon regard se durcit à mesure que j'avance. Mal au dos, l'étui de ma basse m'oblige à me tenir droit en permanence. Ca tire, fait mal, mais je sens que ça me renforce. "Pas de mal dont il ne naisse un bien".


Les ombres me regardent, me suivent, me surveillent. Je me méfie sans peur. Mais il me manque quelque chose qui fait que je ne suis rien, et qu'une seule d'entre elles pourrait me foutre en pièces.

Le feu qui était revenu avec son étreinte. C'est toujours pareil. On construit des trucs, on détruit tout par fierté mal placée, stupidité, manque de communication; puis on se retrouve à tout reconstruire.


Je me remets à penser à des choses stupides. Que c'est plus de sa faute que de la mienne. J'oublie que rien ne m'empêchait de m'exprimer aussi fort qu'elle. Que j'ai choisi de ravaler mon ego par respect du désir de reconstruire. J'oublie qu'elle n'est pas prête. Que j'ai déjà assez retardé les choses comme ça. Si je m'étais mis à lui balancer mes nerfs (entre autres choses) à la gueule, ça aurait été défoulant, mais pire. J'ai bien agi dans mon erreur.

Je pense à elle. Aux différentes façons dont elle a pu me considérer avec le temps. Je pense à ses mots. Au sens de ses contradictions. Que malgré tout, des questions restent sans réponse. Je pense qu'elle vaut beaucoup mieux qu'elle le croit.

Qu'elle devrait être ici à ma place. Ou en tous cas y être, mais que je peux pas choisir pour elle. Tout comme elle a eu beau me répéter ne pas valoir la peine de se battre pour elle, de croire en elle, de l'accepter telle qu'elle est, ça n'a rien changé à mes actions. Finalement on en est là.


Je sais pas ce qui va se passer maintenant. J'ai à peine envie de vivre, mais je continue de marcher. Je me laisse pas le choix. M'arrêter trop longtemps sur le bord de la route permettrait aux ombres de me descendre direct.

Souvenirs. Peurs. Pensées. Parfois tout ça parasité. Il n'y a qu'en 2046 qu'on voit si bien les ombres qui se rapprochent.

Je pose ma basse, me pose et souffle un peu.

Plus près.

J'ouvre l'étui.

Encore plus près.

Je sors ma basse et je fauche 3 ombres en me relevant. Elles m'auront pas cette fois non plus.

Des pensées d'échec parasitent me tête. J'entends sa voix. Je me rappelle plus si elle a déjà dit ces phrases. Je réfléchis, tape dans le vide. Les ombres jouent avec moi. Leurs
mots emprisonnent mon cerveau, leur griffes lacèrent mon âme.

Je réplique comme je peux, contre certaines pensées avec des arguments, en ignore d'autres, attaque autant d'adversaires que je peux.

Les mots s'infiltrent dans ma tête et dansent dans mes oreilles, enveniment mon esprit et corrompent mon âme. Mais j'abandonne jamais, même si, à bout de force, je finis par tomber face contre terre.


Je pense à elle et je ferme les yeux. Je vois les galaxies. L'ordre parfait de l'univers. L'harmonie invisible. Je revois le combat que j'ai choisi de mener. Mes défaites, mes victoires. Leur équilibre, leur importance. Je vois l'Homme et je vois Dieu. Je vois le choix, je vois le destin. Je vois que l'unité dépasse la dualité. La transcendance vient de l'acceptation des deux polarités.


C'est super tout ça, mais ça me donne pas de réponse.