Même si j'ai pas non plus récolté des records de visites ou de commentaires, mais ça, ça dépend de vous. Donc, encore une fois, si vous aimez, faites tourner l'adresse autour de vous ! Y'a de la place pour tout le monde ici. Et si vous n'aimez pas, les commentaires sont là pour vous exprimer et dire ce qui ne va pas.
Maintenant que j'ai bien radoté comme un vieux que je suis, en route pour le chapitre 19 !
Dans lequel il y a un frigo (pour sauver le monde) avec un grizzli à l'intérieur (pour m'assurer d'une base solide de commentaires), mais pas John Travolta (problèmes d'agenda, tout ça tout ça...)
Attention : Ce chapitre est gros et long. Ne pas utiliser chez la femme enceinte. Made in Sweden.
Nous rappellons à nos aimables lecteurs que les points de vue présentés dans SIKO ne reflètent pas forcément les idées de son auteur.
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       Le portail était en fait la porte du débarras du magasin. Siko m'a ouvert la porte et m'a laissée passer devant lui. Il ne disait rien, ça changeait. La pièce était étrangement vide, et un des murs était translucide.
- C'est par là ?
- Ouais.
       Mon coeur s'est mis à battre un rythme rapide et régulier. J'aurais juré entendre une musique calée dessus, qui prenait de l'importance à mesure que je m'approchais de la surface.
       Quand j'ai fait le premier pas de l'autre côté, la musique s'est mise à péter, dans une dégaine de mélodies et d'émotions.
C'était vraiment magnifique, j'en avais des frissons.
       J'avais atterri dans ce qui ressemblait à un hall. Un grand hall. Un très grand hall. Avec un escalier au millieu, comme dans un manoir. Il y avait une porte en haut de l'escalier.
- Attends avant de l'ouvrir, me conseilla Siko. Après, il sera peut-être plus possible de faire demi-tour.
       J'avais peur. Je savais beaucoup de choses sur ce nouveau monde, grâce au livre, mais il n'était écrit nulle part que je devrais traverser des grandes maisons glauques et glaçantes. J'ai donc suivi un des innombrables conseils de ma mère, j'ai laissé tomber ma mauvaise foi en moi et j'ai ouvert la porte.
Changement d'ambiance.
       Je suis dans une salle, plutôt grande, très mal éclairée. Ca ressemble à un mix entre une chambre d'enfant et un magasin de jouets. Cet endroit m'inspire pas confiance du tout.
       J'entends un grincement de porte. Je me retourne vers Siko, qui ne dit toujours pas un mot. Il est concentré mais n'a pas l'air d'avoir peur. Je dois avouer que c'est plutôt rassurant de l'avoir à mes côtés, même si je ne sais pas encore si je peux lui faire confiance ou non.
- Tu as peur ?
- Non.
- Tu mens. Tu ne peux pas le sortir de ta tête.Â
     Il a dit ça si naturellement que je me suis pétrifiée sur place. Comment sait-il ça ? Il a poursuivi, le plus naturellement du monde, sans même afficher la moindre trace d'ironie ou de cynisme. Il avait même l'air plutôt gentil.
- N'aie pas peur, il ne quittera pas ton coeur. C'est là que toutes les vérités sont nichées. Ne crois pas la petite voix qui te souffle qu'il ne comprendra pas. Ecoute celle qui te dit que tout se passera bien, parce que c'est celle-là qui a raison. Les choses sont toujours à leur place pour une raison, et tout obéit à une harmonie qui échappe bien trop souvent aux hommes. Seuls les sages la comprennent, et c'est bien dommage.
       J'ai même pas eu envie de lui faire remarquer que c'était la première fois depuis un bon quart d'heure qu'il alignait plus de onze mots d'affilée. Il avait mis dans le mille tellement fort que j'étais partagée entre l'envie de pleurer et celle d'éclater de rire. Je suis pourtant restée figée.
- Te laisse pas abattre. Avant d'en sortir, c'est une étape à subir. Alors autant avancer les yeux grands ouverts. Fous en l'air tes peurs et fais confiance à la suite. Rappelle-toi des mots de ta mère.
       Si ça continue comme ça, je vais finir blasée dans moins de deux épisodes/chapitres/heures (Rayez la mention inutile ou faites-le taire, j'en ai pas la force.) Je me sentais affreusement seule.
       Je me suis forcée à avancer. Les étagères étaient remplies de poupées en bois ou en chiffon. La nostalgie a frappé à la porte de mon coeur et il s'est serré dans ma poitrine. Je me sentais encore plus seule.
       J'ai cru entendre une respiration, longue et rauque. Elle semblait venir de derrière une étagère. Mon coeur serré s'est mis à battre de plus en plus fort. Ca faisait mal.
       Ces poupées avaient toutes des formes familières. En m'en rapprochant, je me suis rendue compte que les socles sur lesquels elles étaient posées portaient des noms.
J'ai vu celui de Seb. Celui de Kepa. Celui de Pierrot. Celui de Dan.
Il en fallait pas plus pour que je me sente coupable à en mourir. Pourtant il y en avait des rangées entières.
       La respiration se faisait entendre davantage. Plus forte, plus oppressante. Mon coeur me donnait l'impression d'exploser à chaque battement. Je me suis retournée vers Siko. Il regardait dans la direction du bruit. Je me suis rendu compte que je transpirais quand j'ai eu l'impression que les poupées me suivaient des yeux. J'ai remarqué que certaines ressemblaient à des bébés moches. L'un d'entre eux n'était qu'un foetus, pourtant son regard était des plus brillants et insistants, comme s'il avait quelque chose à me dire ou à me montrer. Une énorme boule s'est formée dans mon ventre.
       Des bruits de pas se sont fait entendre derrière nous. Siko a ouvert sa main et un long bâton y est apparu. J'étais trop flippée pour être étonnée. Il a marché droit devant lui, je n'arrivais pas bien à voir où il voulait aller, la pièce était trop sombre.
      Â
       J'ai entendu des coups, et une masse chiffonneuse est tombée à deux pas de mes pieds. J'ai crié.
- Du calme, ça mord pas.
       Mais c'est qu'il est drôle en plus. Les poupées sur les étagères me font flipper de plus en plus et j'ai l'impression d'être d'une inutilité navrante. Ce drôle de type les a toutes rétamées.
      Â
       Il m'a tendu la main pour m'aider à me relever. Le bruit derrière se faisait persistant. Le sol tremblait. D'un seul coup, un mur de la chambre a volé en éclats et une créature gigantesque est entrée. Un corps tout noir, parcouru de lignes blanches, une tête ovoïde et un cou de la même couleur, des yeux noirs, et apparemment pas de bouche.
- Par contre, ça...
- Qu'est-ce que c'est ?
        Ma voix tremblait tellement que je croyais que j'allais pleurer. Siko ne m'a pas répondu et s'est jeté sur le monstre, qui faisait bien 3 fois sa taille.
         Armé d'un bâton.
         On va mourir.
         On va mourir, mais pas n'importe comment. On va mourir très, très fort. Siko a lutté une minute ou deux, mais le gros machin a fini par l'envoyer par le trou qu'il avait fait en arrivant. Il s'est approché de moi. J'étais à moitié morte de trouille et il allait me finir en deux secondes.
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Oh putain. Plus jamais ça. QUATRE heures d'attente dans un aéroport BONDE comme dans un film avec Roger Moore. Bordel de cul (copyright A) j'en ai plein le derche mes amis. C'est la dernière fois que je pars en vacances. LA DERNIERE ! En plus j'ai raté combien de chapitres ? Qu'est-ce qui s'est passé depuis ? Rien ? Pas la moindre scène de cul ? RAAAH mais quel puceau cet auteur ! Et vas-y que j'te balance des filles sexy, et vas-y que j'te mette du sous entendu un peu partout ! Même dès le premier chapitre ! Ah ouais, mon perso il baise toute la nuit et en plus, il discute entre deux sessions vaginales. Mais quelle classe ! Alors après je vois d'ici les gens qui vont lire ça et qui vont se dire : "Ah ouais, en fait c'est totalement autobiographique."
MAIS N'IMPORTE QUOI !!! Notre auteur de merde au prénom suédois n'est qu'un petit sexe éjaculateur précoce qui déplace ses fantasmes sur des personnages virtuels. Voilà c'est dit.
Comment ça, d'où je tiens ça ? Heuu non j'ai pas les numéros de ses ex. MAIS ON M'L'A FAIT PAS, A MOI !!
Ce connard de puceau m'a dit que je pouvais prendre quelques mois de vacances à moindre frais, mais il m'a jamais dit à quel point c'est CHIANT de prendre l'avion !!
      Â
Et va culbuter de l'hôtesse de l'air à 10 000 mètres chais pas combien d'altitude sans avoir le vertige. Va !
Bon, bref, j'vais pas vous raconter mes vacances, vous en avez rien à carrer. Rooh et en plus je suis grossier.
Quelle honte.
Ohh, c'est quoi ça ? Rien à faire, je m'habituerai jamais au réel, moi. C'est allongé, noir et plat, avec plein de boutons dessus...
*zap*
Tiens c'est drôle cette merde !
*zap* *zap* *zap*
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       Des courbatures. Des rires de fille. Deux fois différentes. Un réveil difficile en prévision.
J'essayais de repenser à la soirée de la veille, qui en fait s'était étirée jusqu'a mon réveil, pour me détacher autant que possible de ce rêve qui me colle au coeur jusqu'à le faire battre à cent à l'heure.
       Fait chier. Je te sors des rimes pourries et des répétitions lourdingues. Quand même, je te mets au défi de faire mieux avec une heure de sommeil après une soirée pareille.
       Et merde, encore une rime. " I'm fucked up", chantonnai-je dans ma tête. Tiens, d'ailleurs, ce soir c'est concert. Ca motive.
       Au point d'ouvrir les yeux et de penser à un gros shoot à base de café. Le regard d'ange d'Anna me disait bonjour pendant qu'elle embrassait sa moitié (à savoir une cigarette) et que Sofy me pinçait le téton (droit) bien fort pour me faire bien mal, bien comme il faut, et tenter de bien me réveiller. Comme il faut. Aïïïeeeeeuh.
       A écrire sur ma main : Ne plus dormir sans T shirt, en pantalon. Comprenne qui voudra. Argh, putain ça fait mal.
Sofy m'a souhaité un bon réveil de la plus douce des manières et je suis allé dans la cuisine un goût sucré sur les lèvres.
       Bon, pas que sur les lèvres, hein, mais bon.
"Pour bien commencer ma petite journée, et me réveiller, moi j'ai pris un café..."
Lalalalala, lalalalala, lalalalala, lalalalalala.
       Les filles m'appelaient depuis la chambre. J'essayais de ne plus penser à mon rêve. Ou alors c'était l'inverse. Mon rêve qui pensait à moi. Bref. Je suis allé vers les demoiselles en baillant, un plat rempli par trois tasses de café et un paquet de Lucky dans la main.
       A peine le plat était posé sur le bureau que le bouton de mon pantalon a sauté et que jme suis retrouvé entre deux bras réconfortants qui voulaient absolument me prouver que la vie vaut le coup d'être vécue et que 13 h du matin c'est le bon moment pour battre des records.
        - J'arrête pas de te le dire, mais RASE-TOI, merde ! Tu piques !
        - Commence par te raser toi même ! T'es vachement plus sexy comme ça.
        - Sympa le sous-entendu. Mais j'ai l'air d'un gay quand je me rase.
        - Rien à foutre, je déteste la cire.
        - Ouais ben alors trouve toi un mec !
       Sofy m'a sauté dessus, et je saurais pas dire si c'était plus par habitude que par envie. Anna nous regardait faire, descendant lentement mais sûrement mon paquet de clopes. Elle souriait d'un air complice et bienveillant. Quand Sofy s'est retrouvée au-dessus de moi et que la moitié de l'immeuble eut la certitude qu'elle était en train de prendre un voyage monumental, Anna s'est décidée à nous rejoindre, toute en caresses et en douceurs, subtilité et sensualité.
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       Â
ENFIIIINÂ DUUÂ CUUUUUULLÂ !!!
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Hé non, je te vois venir, libidineux narrateur. Non, je ne relaterai pas ici en détail les 4 heures qui suivirent.
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Baaah ?
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Hé non !
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Ben alors fais le pour les lecteurs, ils attendent que ça ! Tiens, regarde : "Courrier du jour" : "salu c pa mal tn blOg mé je trOuv ke sa mank un peux de q lol"; "Salut Orjan, j'aime beaucoup ce que tu fais, mais ça manque d'alchimie physique" ; "Salut Orjan, ton histoire c'est de la merde et on y comprend rien, faudrait que t'arrêtes d'écrire défoncé*, ça te réussit pas. Parle plutôt de cul, ça fera plaisir aux gosses et aux puceaux. Et aux mal baisées aussi.
PS : Tu m'as toujours pas rendu la saison 1 de Twin Peaks. Sors-toi les doigts du rectum, vieux viking !"; "kikoo ! lol c pa mal 7 istoir mèm si ji conpren ri1 lol, kontinu é mé du q lol"
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Mais depuis quand t'es au courrier toi ?
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Depuis que l'autre glandu a brûlé au 6eme degré une bande d'illettrés. Il les a finis à coups de dictionnaire. On en a retrouvé un avec un Bescherelle dans le cul et donc des commotions cérébrales.
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Ah ouais d'accord. Y'a quand même des aigris dans la vie. Bon bref.
Il est 17h. Sofy est rentrée chez elle et je me suis retrouvé seul avec Anna. Mon Dieu que cette fille est intriguante. Quand je l'ai rencontrée, elle était taciturne, solitaire, frigide, blasée, et promenait son regard sage, intelligent et clairvoyant sur tout ce qui bougeait. Ca fait quelques années que je la vois grandir, comme une merveille construite plus par la nature que par les efforts des hommes autour. Une monstre sacrée, largement au-dessus de nous tous. Une fille qui monte toute seule au niveau des dieux. Je sais à peine si c'est volontaire de sa part.
Et là , ça faisait un joli quart d'heure qu'elle me dévisageait avec un léger sourire. Cette fille a une capacité dingue à transcender le désir.
- Tu vas partir ?
- Ben, le concert est à 21h ou 21h30 , j'ai encore le temps.
- Neto, me dit-elle avec un sourire, en mettant son doigt sur mes lèvres. Tu vas partir.
On dirait une gamine omnisciente dans le corps d'une fille de 26 ans. J'ai embrassé son doigt doucement.
- Je vais juste voir un concert. Tu veux m'attendre ici ? Le groupe que je veux voir joue pas trop tard, j'ai qu'à partir à la fin.
- Quand je t'ai rencontré, j'étais coincée dans une morale qui n'était pas la mienne. J'avais enchainé les relations douloureuses avec les mecs, et à cause de mon handicap, j'étais persuadée de ne jamais pouvoir être heureuse.
Alors là , prends ta caméra et filme bien, parce que c'est la première fois que je l'entends parler autant.
- Je me disais que j'étais condamnée à voir sans ressentir. A comprendre les choses sans pouvoir aller plus loin. J'étais bloquée en moi-même.
- Hey, du calme, dis-je doucement. Ne me dis pas que je suis ton sauveur ou quoi.
- T'es con !
Elle riait. Ca aussi c'est très rare.
- Je sais pas pourquoi, mais j'avais besoin de te le dire maintenant. Tu viens, on va au lit ?
- Ouais... si tu veux.
J'étais perplexe. Anna ne dit jamais rien d'anodin. Et là elle me parle comme si c'était la fin. La tête sur mon torse, elle me regardait mater le plafond.
- Je sais pas pourquoi je t'ai dit ça tout à l'heure.
- Parce que tu sais pourquoi je vais au concert.
- Parce que tu m'en as parlé ? Tu y vas pour rencontrer quelqu'un qui connaît quelqu'un que tu cherches.
- Hé, on se croirait dans un polar, là ... Ouais grosso modo c'est ça. Mais ce que t'as dit c'était flippant ! Tu crois que j'vais être aspiré par un trou de ver et plus jamais revenir ?
Elle rit.
- T'as raison, c'est absurde !
- Il me reste deux bonnes heures, si tu veux explorer la couette.
- Ca fait peu...
       Elle souriait de toutes ses dents, et pourtant, quelque chose dans sa voix et ses yeux avait quelque chose de serein, calme, presque transcendant. C'était étrange, j'avais l'impression de faire rire une sainte.
On a refait l'amour, rien que tous les deux, cette fois, j'ai pris une douche avec elle, je me suis préparé et j'ai ouvert la porte.
- Neto ?
- Ouais ?
       Elle m'a embrassé et elle s'est pelotonnée contre moi, chose inhabituelle. Mais bon, avec Anna, l'habitude est toute relative.
- Rappelle-toi que la vie vaut le coup, d'accord ? Moi j'oublierai pas.
- Merci.
Je suis parti en repensant à ses mots.
       La vie vaut le coup, ouais. Mais pas pour ce que j'ai vécu cette matinée et les autres jours. Pour ce que j'allais vivre après avoir payé mon billet. Et à ce moment-là , je l'ignorais.
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*Rassurez votre conscience, cette histoire a été écrite sans substances.