Dimanche 24 mai 2009 Ã 22:20
Voilà ce qui se produit quand on nous demande un film et qu'on nous laisse un délai de gruyère. En plus j'avais une énorme crève (merci la semaine UGC et la soirée du lendemain...), d'où mon inexpressivité totale et mon charisme inexistant.
Ouais, je sais ce que vous allez dire, c'est une excuse pourrie, j'ai pas besoin d'avoir la crève pour pas avoir de talent... Gnagnagna.
Bref.
Quoiqu'il en soit, ce court était bien kiffant à réaliser, malgré l'océan qui se déchaînait dans mon nez et les tempêtes de feu qui faisaient rage dans ma gorge. Je regrette pas.
Hey, vous avez remarqué ? C'est presque un article normal...
Mais non, mes p'tits lapins, vous n'en aurez pas.
Je vous parlerai pas de paranoïa, et je vous raconterai pas ma vie non plus. Par contre je pourrais vous raconter la vie de cet article. A l'origine je comptais vous sortir un demi-litre de vitriol coupé au houblon, mais je me suis rendu compte que je manquais abusivement d'idées et de motivation, donc j'ai préféré vous mettre une vidéo.
Prochain coup, je vous met un poster.
Comme vous avez pu le voir, quelque chose se prépare, et c'est quelque chose de gros. De nouveaux chapitres sont à venir, que ce soit pour SIKO ou pour 1000 autres jours hors de ce monde, mais avant ça....
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Patience...
Car quoiqu'il arrive dans la vie, il y a toujours énormément de place pour cette grande demoiselle. Il y aura toujours des situations où il faut calmer la parano à grands coups de patience dans la gueule. Car la patience nous aide à fermer la nôtre.
[Fin du passage pseudo-philosophique. Vous pouvez reprendre votre lecture et retirer les mains de vos yeux.]
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Mardi 2 juin 2009 Ã 18:24
Salut vous, ça va ? Ca fait un bail hein ?
     Hé bah ouais. C'est d'ailleurs au milieu d'une période ô combien étrange que je vous écris, à base de doutes et d'indifférence blasée à la fraise et aux pépites de chocolat. J'ai même plus envie de fumer, c'est dire. Je commence à regarder le monde d'un air encore plus désabusé et décalé qu'avant, et ce manque de réaction me choque. J'ai plus vraiment de peurs, et je me demande si je suis pas en train de devenir une coquille vide. Ca m'étonnerait mais bon.
     J'en suis presque à compter mes émotions depuis quelques temps. The Fountain m'a touché et m'a offert quelques larmes et un peu de rire. Lost in Translation, malgré son côté "film de bobos rêvant d'évasion fait pour des bobos quincagénaires rêvant d'évasion et de contempler le cul de Scarlett Johansson, le tout à travers une relation limite discutable d'un point de vue moral", m'a bien fait rire, j'y ai retrouvé pas mal de beau monde. Il y a aussi quelques groupes de screamo qui m'ont touché (Sugartown Cabaret et Tang, pour en citer que deux. Allez voir leurs myspaces.) et les vidéos que j'ai postées précédemment (je vous conseille aussi la websérie "La vie à tue-tête", des gars en T-Shirt. C'est pas aussi énorme que "Pas facile d'être Sid Marcus", mais c'est quand même sacrément fort (mention spéciale à la scène d'infiltration en rollers... "Je reviendrai quand j'serai un homme ! Quand je mangerai cinq fruits et légumes par jour !" Mythique...)
   Â
    Je crois que j'ai atteint le point où j'en ai marre de penser. Je suis enfin en train d'apprendre à laisser faire les choses...
Samedi 22 août 2009 à 19:27
Dans lequel on retouve Kepa, qui lui-même se retrouve. Dans lequel c'est un peu court, mais j'ai eu tellement de reproches quand à mes longueurs que maintenant, je le fais à la française. [Comprenne qui pourra]
Dans lequel il y a 2 l, 2 e, un q et un u.
Dans le paratexe duquel il y a une vanne absolument improbable.
Dans lequel il y a un poney qui se balade, et pas en fond sonore, non, il est dans le coin à gauche et heu, oui, oui, je vais me reposer, je prends mes médicaments et je suis gentil avec les demoiselles en blanc.
PS 1 : Kepa tu roxxes.
PS 2 : Kepa on t'aime.
PS 3 : Console trop chère.
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- Peut-être que tu es mort.
Un éclair a traversé le ciel et l'air est devenu lourd. Les effets de la bière de Soda se sont dissipés. J'avais envie de vomir, l'impression d'avoir été amené ici comme un pantin dans une scierie.
J'ai attrapé Soda par les épaules et l'ai plaqué sur un mur.
- Tu vas me dire tout de suite ce que je fais ici. Où est le monde réel ? Où sont les autres ? C'était quoi, les monstres ? Qu'est-ce qui s'est passé ? REPONDS !!
- Ecoute, soit tu me lâches, soit je m'arrange pour que tu me lâches.
Je l'ai secoué comme un distributeur bloqué.
- Ok.
Il m'a balancé son pied dans le ventre, l'autre dans le tibia, il a enchaîné avec une droite dans le plexus et un autre coup de pied dans le ventre.
J'ai complètement perdu de vue le concept de respiration pendant 30 secondes déguisées en 2 heures. Saloperie de putain de démon de merde...
Il s'est agenouillé devant moi et m'a expliqué le plus posément du monde :
- Tu es ici parce que ce que tu appelles "monde réel" est terminé. Les autres sont quelque part, dans des strates. Peut-être celle-là , peut-être une autre, j'en sais rien. Les monstres que tu as vu, ben c'étaient des monstres, comme tu l'as si justement dit. Et il s'est passé que tu n'as pas voulu me lâcher, alors j'ai été obligé de m'énerver.
Il se fout de ma gueule, et répond même pas à ma question... Je commençais sincèrement à haïr ce démon au caractère changeant et au calme impertubable.
Il a sorti une flasque dans sa poche. Encore de l'alcool ?
- T'inquiète pas, c'est pas de l'alcool. Et y'a rien de louche là -dedans. Je te conseille de boire.
J'ai mis un coup dans sa bouteille et je me suis levé.
- Hé ben, heureusement que je l'avais pas ouverte... Allez, arrête tes conneries maintenant. Viens avec moi.
- Pourquoi je te suivrais ? Tu m'as fait boire je sais pas quoi pour me droguer et m'amener ici. Qu'est-ce que tu veux faire de moi ?
- Hé, du calme. Je ne t'ai pas drogué. Je suis là pour t'aider. Je sais que les humains ont beaucoup de mal à faire confiance. C'est entre autres pour ça qu'on en est là , parce que la majeure partie des humains est incapable d'être heureux.
Je savais pas quoi répondre à ça. Il avait raison, mais c'était un sacré bordel... Et puis...
- L'épée qui tombe du ciel, elle venait d'où ?
- De toi. C'est un phénomène que je ne peux pas expliquer, mais je sais que cette épée vient de toi.
- Ah ouais ? Même si elle a disparu ?
- Justement. D'ailleurs ce serait pas mal qu'elle se ramène, on a de la visite.
Une musique acoustique a commencé à emplir l'atmosphère. D'abord 4 longs accords, qui se sont répétés, puis transformés en une rythmique lancinante et imparable, pas dénuée d'optimisme.
Comme pour répondre à Soda, des monstres se sont montrés progressivement autour de nous. Et comme pour lui donner encore plus raison, l'énorme sabre est retombé du ciel.
Soda a enlevé sa chemise déchirée et m'a retendu sa flasque.
- Bois ça, tu vas en avoir besoin.
- Hors de question.
- Ok. Bonne chance alors.
Sa peau commençait à briller et son aura l'irradiait de plus en plus. Il a plongé sur les monstres et les a traversé d'un seul coup. Toute une partie du groupe est tombée en même temps. Il a tourné sur lui-même une seule fois et le reste est tombé aussi.
- A ton tour ! me lança-t-il avec défi, comme si j'avais intérêt à me démerder mieux que lui.
Rapports de force...
J'ai fait goûter ma lame aux cinq bestioles qui sont venues me demander l'heure et j'ai rétamé celle qui venait par-derrière me taxer des clopes alors que je ne fume pas.
Je me suis frayé un chemin jusqu'à Soda, qui se battait comme un beau diable, si j'ose dire.
Les monstres ne cessaient pas de venir, toujours plus nombreux.
Ca semblait trop facile, j'en cassais 5 avec un seul coup, et je ne me fatiguais même pas.
- A partir de maintenant, c'est moi qui décide d'où on va ! T'as compris ? lançai-je entre deux groupes.
- Concentre-toi sur le combat, on en reparlera après !
J'ai pris quelques coups, pas trop douloureux mais suffisants pour m'énerver. A un moment ma lame s'est illuminée et j'ai perdu le contrôle. Je courais de monstre en monstre, trop rapide pour qu'ils puissent me toucher, tapant trop fort pour qu'ils puissent se relever.
Quand mon calme est revenu, il n'y avait que des cadavres brisés par terre. Mon sabre n'avait pas disparu.
J'ai regardé Soda avec défi.
- Alors, c'est qui le plus fort ?
- T'as une idée de l'absurdité de ta question ? Déjà , c'est moi le plus fort. Ensuite, pour me prouver le contraire, faudrait que tu m'affrontes.
- Plus tard.
- D'accord.
L'ambiance avait changé du tout au tout. Il ne parlait plus de pizzas ou de chemisiers, et il dégageait quelque chose de presque dangereux.
On a continué à avancer dans l'air lourd du soir qui tombait doucement sur la ville.