Lundi 7 juin 2010 Ã 17:42
Yo, yo, yo, les kiddos ! Ils sont mignons, hein ? Non, ce n'est pas l'arrêt de la pillule chez ma copine inexistante qui a donné ces charmants jeunes hommes, mais un bain prolongé d'une bande de potes dans un mélange de Led Zep, Maiden et autres AC/DC, qui ont d'ailleurs contribué, grâce à leurs agents actifs [pas comme celui qui gère leur dernière tournée, par contre, soit dit en passant] à la sortie des 5 d'une salle de répète construite sur les ruines d'un cimetière indien [ça se dit "salinfor matik" en Cheyenne] en s'auto-proclamant premier et seul groupe de la NWOMHM (New Wave Of Medoquese Heavy Metal).
Le temps a passé, le niveau a augmenté, et peu à peu, c'est devenu sérieux. Leurs chansons décident d'emménager ensemble pour une première démo, puis font des enfants pour une deuxième galette au son bien plus travaillé et avec plus de relief. Les bébés rockers sont loin, ils ont maintenant le niveau d'un Clansman de Maiden (quelle claque en concert !), et leurs compos habitent leur myspace et hantent nos oreilles pour peu qu'on aille y faire un tour. Jvous conseille personnellement Force of Number (Désolé Kev !) et Memories always come back. The Four Breakers démonte aussi pas mal, mais j'avoue une préférence pour leurs compos à textes.
Parce que oui, il est possible d'avoir moins de 20 ans et de sortir des textes en anglais qui ont un sens, qui développent un univers cohérent, sans forcément aller chercher dans la métaphysique Toolienne. Oui, il est possible de se donner à fond en concert quelles que soient les conditions. Oui, il est possible de faire du rock, du vrai, du brut, du genre qui laisse des acouphènes de plaisir au fond des oreilles, qui a du carctère, virulent, puissant, sonore et sauvage. Oui, il y a des groupes qui ne sont pas un énième clone de Noir Désir (groupe que j'affectionne tout particulièrement, même si j'ai un peu peur pour leur prochain album...) ni un groupe qui s'étiquette punk pour faire de la pop en son clair (ou alors de l'emo-punk californien, où la musique est presque appréciable, mais où le chant vient tout ruiner à grands coups de textes pourris, et où l'ensemble est sans émotion).
Le myspace est pas mal fichu, leur description du groupe est évidemment bien meilleure que la mienne, cest d'ailleurs pourquoi je vais vous poser le lien en bas de cet article; mais c'est en concert que les Ears Breakers prennent toute leur ampleur. Comme tout bon groupe, en fait. Un excellent groupe en puissance, qui te sort des reprises qui t'envoient à des années-lumières du sol et qui te laissent revenir à toi qu'une fois le pogo terminé. Un groupe dont les compos te font te demander d'où leur vient une énergie pareille, et cette impression que tous leurs morceaux ont été composés en moins d'une heure. Paraissent logiques, chaque instru s'imbriquant parfaitement avec les autres pour créer un tout cohérent. Ca paraît simple, mais faire des morceaux carrés n'est pas donné à tout le monde [Et pour moi qui m'apprête à donner dans le progressif, ça s'annonce foutrement funky]. Quand en plus d'être carrés, ces morceaux ont une âme qui résonne en eux, on fout en l'air sa radio à coups de batte de base-ball et on court propager la bonne nouvelle.
Certes, il y en aura toujours pour se faire des thunes avec de la musique facile. Mais il y en aura toujours d'autres qui, au contraire, ne passeront pas à côté de l'essence de la musique, son âme, son feeling, son émotion qui nous transporte. Les Ears sont de cette trempe là . De l'étoffe de ceux qui ont un sacré potentiel. De ceux qui sont profondément humains, qui garantissent tacitement le gros délire à chaque fois, avec qui ce serait un plaisir de partager la scène.
Le rock n'est pas mort. Et tant que des gens comme eux continueront de se battre pour lui, il risque pas grand-chose.
Alors désormais, si vous tombez sur ce logo quelque part sur la vitrine d'un bar, n'hésitez pas... RENTREZ-Y !
http://www.myspace.com/earsbreakers
Ils étaient récemment au Nieuw Amsterdam, au Hold'em, au Mascaret à Blanquefort, ainsi qu'à Carcans scène, et le 3 juillet au Tremplin Jalles House Rock de St Médard, à partir de 16h (je sais pas à quelle heure ils passent). Mine de rien, c'est un évènement assez important, n'hésitez pas à venir si vous passez dans la région Bordelaise ! J'offre une bière à toute lectrice qui viendra ! ;)
Samedi 10 juillet 2010 Ã 12:48
Ouais, je l'avoue, j'ai eu un coup de foudre. D'abord musical, ensuite humain. J'ai entendu parler du groupe grâce à ma chère Aurélia, j'ai pris une claque par surprise avec Just Vision et bien vite, le passage sur leur myspace est devenu un de mes petits rituels, basse dans les mains et cordes vocales tendues, surtout sur le morceau sus-mentionné. Un courant électrique qui dresse tous les poils de ton corps, ça arrive pas tous les jours, surtout avec le son très moyen (parfois vraiment pourrave) de myspace.
Je suis donc allé au concert avec, en gros, la détermination d'un mec qui va voir sa copine dont il est amoureux depuis peu. Et j'ai pas regretté le trajet, ni la difficulté à trouver la salle (Indiana Jones est un kéké à GPS à côté).
Ca se passe à l'Amadeus song, et la soirée est celle du label Composit Music, qui nous présente 4 groupes : Rendez-vous (Rock/Blues/Grunge), In Veins (Rock Stoner), Id-Fix (Pop/Rock), Subotica (French Rock).
Les étiquettes entre parenthèses sont purement et foutrement fallacieuses, faut pas s'y fier (à part peut-être pour les Rendez-vous, mais on va y revenir), détail que j'ignorais. Ne connaissant que la musique des In Veins, j'ai quelques appréhensions de la taille d'un mammouth quant à la qualité de la soirée qui s'annonçait.
La flamme du rock a pris une baffe, mais je me laisse pas démonter et me commande une bière. [D'ailleurs, faut pas aller à l'Amadeus pour se déchirer, l'alcool y est beaucoup trop cher.] Puis une deuxième. Ou alors c'était après. Je sais plus. Bref.Â
Je vois une bande de jeunes balancer, que je prends au début pour les Id-Fix. [Dans ma tête, les In Veins ont 30 ans de moyenne d'âge, et deux enfants chacun] Autant être honnête, j'ai jamais vu des balances aussi propres, un groupe aussi cohérent, et qui envoie sec dès les échauffements. Je sors discuter avec eux, une fois assuré qu'ils joueront Just Vision ce soir, et je découvre une bande de potes, peut-être même d'amis, soudés, humbles et qui se prennent pas au sérieux. Très bon esprit, très ouverts.
Je grille une cigarette avec un chevelu à bière/clope qui s'est joint à nous, et ça parle musique, labels, difficultés, passion.
C'est d'ailleurs le groupe de ce monsieur qui joue en premier.
Â
Un guitariste hirsute à la coupe de yéti et à la barbe de 15 jours bien fournie s'avance avec assurance sur la scène et nous présente son jeu blues, rock'n'roll et authentique, le tout porté par un feeling indéniable. Les santiags sont pas là que pour le style, ces jeunes briscards envoie vraiment, il y a quelque chose qui se passe, on touche aux racines de la musique qu'on aime, on retourne sur les traces des bluesmen qui ont fait l'Histoire et donné naissance au rock'n'roll.
Le chanteur/guitariste se la joue freestyle sur un morceau, la gratte perpendiculaire au corps, enfin, un truc zarbe, mais stylé.
Stylé. C'est le terme qui les rapproche de No Code, un groupe sur lequel j'ai un peu craché avant de vraiment rentrer dans leur musique (déjà fait ça pour Tool, donc bon...), et, même si les RDV ne jouent pas sur le côté sexy (sauf s'il y a un morceau qui parle de seins et que j'aurais malencontreusement loupé), on sent qu'ils ont probablement été élevés à la même école.
Leur batteur me fait penser à Eteinne Sarthou avec moins de cheveux, mais pas moins de talent (bien que j'ai pas trop analysé son jeu). Il ne pousse pas le truc, il fait simple mais le fait bien, avec juste ce qu'il faut de remplissage pour ne pas être vide. Ni trop présent. Bref, rien à redire. L'autre moitié de la section rythmique est assurée par un jeune homme discret qui reste en retrait (peut-être à cause des retours) mais se gêne pas non plus pour headbanger sauvagement sur un morceau, le pied sur l'estrade de la batterie.
Le groupe se limite pas à un style précis, ils vont même chercher dans le funk sur un morceau empreint de rythm'n'blues.
Le rendez vous est pris, précis, et envolé. Un rencard dans un avion en partance pour les States, si on veut.
Je m'attendais pas à être si agréablement surpris. Du blues, du rock, du solo qui démonte même avec peu de notes, une basse (walking, la plupart du temps, si je me trompe pas), une batterie carrée et tellurique, un chant écorché à vif, en deux mots : Rendez-vous.
"So be there, or be square !"
Â
Ils quittent la scène sous un tonnerre d'applaudissements, et on quitte les racines et l'avion pour un monde parallèle, un univers qui nous dépasse, une réalité transcendante.
Â
Â
On est dans le progressif, dans l'ambiant, dans le coeur, mais aussi dans les tripes. L'aorte nous mène dans des accès destructeurs amenés par des mélodies très souvent imparables. Les deux hémisphères entre en symbiose.
Mélopées psychédéliques et envoyées lyriques côtoient riffs acharnés et bourrinages psychotiques. Peu importe où il va chercher, le groupe se maintient toujours en équilibre. Et kiffe sa musique à chaque instant. Vrais, authentiques, un feeling indubitable, un univers, une ambiance, une atmosphère. On peut leur reprocher justement de ne pas montrer beaucoup de facettes de la persona du groupe, ce face à quoi j'aime croire qu'il faut du temps à un bon groupe pour se construire pleinement, comme à tout être humain.
Et puis bon, c'est quand même super varié, on va pas se plaindre, non plus. On pense à Nihil sur certains morceaux (RIP), à Archive sur d'autres, mais cette pensée va pas plus loin que "tiens, ils aiment ce groupe". On a pas affaire à un énième clone, et ce pour les raisons citées plus haut. 3 chanteurs, je crois que ça vaut la peine d'être mentionné. Marco au synthé s'occupe des parties principales de voix, Kevin à la guitare et Jérémie à la basse viennent le souligner ou l'entourer avec des parties plus graves, parfois même hip-hop (dans le morceau bonus, dispo sur leur myspace en version live), ce qui rappellera encore le groupe anglais cité plusieurs fois plus haut.
Mais les In Veins ont plusieurs cordes à leur gratte. Leur musique s'avère plutôt optimiste, de quoi tracer une limite bien nette avec le groupe de Darius Keeler et Danny Griffiths, même sur la pré/post-apo Just Vision (vous l'avez compris, c'est elle, ma copine), où on a aucune envie de se tirer une balle, par contre sauter partout en frissonnant de plaisir s'impose comme une évidence irréfutable. Un morceau libérateur. Détruire pour reconstruire, semble dire la structure.
D'ailleurs, tant qu'on parle de structure. Avec In Veins, on brûle au lance-flammes les classiques couplets/refrains, on va chercher ailleurs, pas forcément au-dessous ni au-dessus, on sait pas où, mais on y va. Et c'est là que c'est beau, quand la route est floue, brumeuse, incertaine de la prendre envers et contre tout, sans aucune idée d'où elle nous mène.
Le groupe termine son set sur mon coup de foudre, suivi par une reprise démentielle de Fuck U d'Archive. Rien de vraiment novateur, mais l'esprit du morceau est respecté et envoie suffisamment pour foutre en transe un jeune barbu à lunettes et aux cheveux courts posé au premier rang.
Une claque, quoi. Une deuxième grosse, grosse claque.
La lumière se rallume, retour sur la surface de la Terre, sans vraiment savoir si on revient direct des étoiles ou de 8 pieds sous terre.
Je sors m'en griller une et affronte le défi de donner au groupe un point de vue honnête sur leur prestation tout en restant crédible (comprenez éviter l'effet "suçage de gland par fan décérébré(e)". C'est là qu'on se rend compte que c'est quand même plus sexy quand il y a une fille dans le groupe. Comprenne qui voudra/pourra).
Humainement, les In Veins, comme les Rendez-vous et les Id-Fix, sont très humbles et ne se prennent pas la tête. Ca déconne, ça se prend pas au sérieux, ça dit des trucs justes, ça dit de la merde, le tout dans le bon esprit. Ca fait plaisir.
Â
Â
Â
Et ça a marché. Les gens se sont pour la plupart levés, certains morceaux s'aménagent pour laisser une place au public. (le faire hurler sur "Sors de ta cage", le faire chanter sur "I like to move it, move it", le faire transpirer, le faire taper dans les mains, le réduire en esclavage, tout ça ils savent faire). Le chanteur trippe avec le jeune scandinave mentionné plus tôt (mais si, celui qui était en transe à la fin du set précédent.)
Id-Fix nous emmênent en pleine dystopie. Les années 80 de nos jours. J'ai pas pu m'empêcher de penser ça. Y'a du Téléphone, du Blues, du Rock brut (comprenez burné, et à voir en live, les versions myspace sont plutôt molles, quoique très sympas. En live, c'est une autre histoire). Y'a de bonnes idées, des riffs parfois surprenants, des ziciens qui s'aiment, et qui aiment leur public, et je dois avouer que je regrette pas d'être resté pour les voir. La voix du chanteur est différente en live, le niveau du groupe aussi, donc rassurez-vous, le côté ersatz de Téléphone a complètement disparu entre le CD et la scène. Le groupe doit avoir quelques années d'existence derrière lui, il commence à forger sa personnalité, on les sent énergiques, à l'aise sur scène, à l'aise avec le public. Balancent des vannes, se roulent par terre, prennent des poses complètements ridicules ou au contraire très stylées ("woeh freestyle dude !" comme dirait quelqu'un).
Les compos sont plutôt variées, parfois en anglais, d'autres fois en français, et agrémentées de soli bien placés, comme leurs potes de Rendez-vous, et contrairement aux In Veins, qui se limitent en la matière à quelques parties mélodiques pendant les explosions soniques conséquentes à leurs montées progressives.
On en arrive logiquement aux défauts. Aux pains. Je ne les ai pas tous vus, mais il y en a eu. D'abord, Kriss, le guitariste des RDV, qui m'avoue avoir joué au boulanger sur le premier morceau. Ben aucune rupture de feeling, qu'est-ce que tu veux que je dise ? Les Trust ont composé des morceaux à partir de pains, l'accord de piano (suivi du rire de Sting) sur Roxanne de The Police en est également un beau, et pourtant, ça donne quelque chose de plus au morceau. Ben là , c'est pareil, je peux pas argumenter. Et même si tous les morceaux sont basés sur du blues, on se fait pas chier une seule seconde.
Rien à dire non plus d'In Veins, à part quelques regards qui semblaient dire "WTF dude ?" à quelques moments, un guitariste un peu statique par moments, et la sale impression que leurs morceaux étaient écourtés. ... En fait, c'est ça, le défaut. C'est beaucoup trop court. Ca ne pète pas assez longtemps, et leur goût de reviens-y peut finir par mener à la lassitude. C'est un risque à prendre, et y'a qu'assez peu de raisons de pas tenter le coup, en toute honnêteté. Leur univers est séduisant, et j'espère qu'il est encore en pleine croissance et expansion. Comme je le disais au-dessus, ça manque cruellement de soli sur certains morceaux. Ca collerait vraiment bien avec le trip post/progressif et permettrait des envolées vers de nouveaux horizons.
On termine avec les Id Fix, et là encore, pas grand-chose à dire. J'ai pas vu de pain notoires, juste une bande de potes qui s'éclate avec le public, sans se prendre au sérieux. J'aurais été beaucoup plus critique si je n'avais écouté d'eux que leurs morceaux studios.
En live, c'est quelque chose. Du bon riff, accrocheur, parfois écorché, qui taquine furieusement les pulsions headbangiennes, associé à des soli bien maîtrisés, des textes bien fichus (même si je les entendus de loin et qu'ils peuvent à première vue être améliorés. Je préciserai ce point de vue quand je connaîtrai mieux leurs lyrics) et surtout, surtout, une énergie, une bonne humeur, un plaisir de jouer communicatifs. Et ça, ça pète, mesdames et messieurs.
A noter qu'il y avait également ce soir-là les Subotica, que j'ai magistralement loupés (vu un ou deux morceaux, très vite fait) pour une sombre histoire de transports en commun nocturnes.
- Références web et Styles - ou comment faire une affiche plus crédible la prochaine fois, même si les étiquettes ne veulent rien dire :
Rendez-vous, étiquetés Rock/Blues/Grunge, pourquoi pas ? Sauf que seule la voix éraillée du chanteur rappelle ce dernier style, et seulement -à mon humble connaissance- ce cher Kurt. Musicalement, c'est résolument Rock'N'Roll, Bluesy, avec un détour Funky sur un morceau. Ecoutez donc -> http://www.myspace.com/rendezvous33
In Veins... Du Rock Stoner ? J'les ai pas vus prendre de drogues, et même ce détail mis à part, non, non, les gars, le Stoner, c'est pas ça. Progressif, Psyché, Post-Rock, clairement Post-Rock, un peu Trip-Hop, toujours Rock'N'Roll dans l'esprit, et, un terme que je ne connaissais pas et qui colle parfaitement, Shoegaze. Je vous laisse découvrir -> http://www.myspace.com/inveinsmusic
Id-Fix. Pop/Rock. Wah la blague. Bon, okay, les Worshippers étaient marqués pareil, et leur zique envoyait aussi du bois comme un Canadien, mais là , on est clairement dans le (Power) Rock/Hard Rock Bluesy à soli travaillés. Mais je conçois que les Id Fix passeraient plus facilement à la radio que leurs collègues précités. -> http://www.myspace.com/idfix
Voilà , en gros, comment prendre ta claque en une soirée, avec des types bien, qui font leur zique, celle qui leur vient du coeur, des tripes, avec autant d'âme que de couilles. Ce genre de groupes, comme les Earsbreakers, dont je parlais récemment, mérite vraiment de graviter dans un spectre plus large; ils ont l'esprit de la musique, et malheureusement, c'est devenu très rare de nos jours. Tellement rare que j'ai coincé Marco quelque part pour le menacer de mort si le groupe splitte, menace qui s'étend désormais à ces 3 groupes qui m'ont fait passer une soirée exceptionnelle, ainsi qu'à , je l'espère, toutes les autres personnes qui étaient là ce soir.
Ce soir qui partait plutôt mal s'est révélé magique grâce à 3 groupes d'alchimistes en puissance étudiant l'harmonie pure, avec qui j'ai pu discuter tout naturellement et sans problème.
Et après y'en a encore pour dire que je suis asocial.
Mentions légales : Ici, seul m'appartient le texte. Les propos tenus n'engagent que moi et les photos sont les propriétés de leurs auteurs respectifs, notamment Emilie Richard. Pour le reste, ce sont les groupes qui m'ont laissé taper à loisir dans leurs photos Facebook. Si j'ai violé une règle ou enfreint une loi, merci de me signaler l'abus, que le puisse le corriger au plus vite. Nul n'est censé ignorer la loi, mais on a peut-être pas forcément le temps de s'enquiller tout le code civil.
Mention moins légale : Ces groupes sont excellents, courez les voir.
Mentions pas légales du tout : Il y a un Alain Juppé caché dans une des photos. Sauras-tu le retrouver ?
Mardi 27 juillet 2010 Ã 0:22
Dans lequel notre nouvel antihéros devrait devenir plus attachant.
Dans lequel le flashback dans le réel pré-apocalypse donne encore de nouveaux éléments.
Dans lequel la drogue, c'est mal.
Dans lequel se cache le râteau de l'année (qui a d'ailleurs valu à Neto un Cold d'Or)
Plutôt court, mais je vous garde pas mal de surprises au frais. Ou au chaud, c'est selon. On y arrive bientôt, je vous le promets. En attendant, patience, et bonne lecture.
Â
Je suis rentré dans le Krakatoa et j'ai tout de suite senti que quelque chose allait pas. Quelque chose qui n'avait rien à voir avec la raison pour laquelle j'étais ici. Je savais pas dire quoi, ça me dépassait totalement.
J'avais une bonne demi-heure d'avance et le bar était presque vide. Je me suis posé au comptoir avec un demi et j'ai attendu en évitant au maximum de réfléchir.
Quelque chose cloche, bordel.
Je suis sorti m'en griller une et j'ai regardé le vent faire voler mes cendres en souriant de travers. Elles virevoltaient comme des papillons miniatures.
J'aurais peut-être dû prendre un bout à Eddie, tout à l'heure, ça m'aurait sans doute calmé un peu.
La ville était toute grise. Comment j'ai pu passer tout ce temps à la matter les yeux vides ? J'ai refusé de penser aux raisons de ma présence ici, suis retourné au bar, ai dévisagé quelques filles, en ai reconnu la plupart, et me suis introduit dans les coulisses, à tout hasard.
Suffisait de passer par l'entrée des artistes. Le vigile m'a laissé passer, il me connaît. Et heureusement, parce que démonter un mastard comme ça, c'est déjà pas évident, mais en plus sans faire de bruit... On touche aux limites de l'humain, là .
Un couloir, une volée de marches, et j'y suis, entre deux rideaux.
Il était là , avec sa copine. Et la sensation de "truc bizarre qui se prépare" s'est vue remplacée par une montée de stress. Et des questions.
Je suis retourné au bar squatter les toilettes.
__________________________________________________________________________________________________________________
Â
En me lavant les mains, les yeux dans le miroir fissuré, j'ai entendu une voix dans ma tête, qui me disait qu'il n'y avait rien à craindre, juste à faire confiance. J'ai flippé, me suis senti mal et me suis niqué les doigts en les claquant par réflexe sur l'évier abîmé encore humide. En sortant, j'avais l'impression que tout le monde me voulait quelque chose.
Plus de 5 ans que je m'étais pas senti vivant de cette façon-là . Ma tête s'est mise à bourdonner, à saturer de pensées, j'en avais mal au ventre. J'avais l'impression de retrouver mes 20 ans, tiens. Paradoxalement ça avait quelque chose d'agréable.
J'ai compris, ou cru comprendre, parce que ma tête avait rien à voir là -dedans, que tout était lié. Mes nouvelles peurs, mon intuition qu'il allait se passer quelque chose, la raison de ma présence ici, tout.
Le bar s'est rempli de musique. J'ai reconnu Jambi de Tool dès la première note. Pourquoi toutes les salles en diffusent avant les concerts ? Et pourquoi ils ont des titres aussi bizarres ?
- Salut doc.
Ouais, j'appelle le barman doc.
- Yo, Neto. Comme d'habitude ?
- Hell yeah.
Traversé le bar, ouvert la porte, me suis claqué dehors avec ma pinte, le dos contre le mur du Krakatoa, les yeux braqués sur la rue à peine hantée par quelques passants, et les sourcils fixes comme si les réponses allaient tomber droit en face de moi et qu'il n'y avait qu'à les attendre. La blague.
Le froid. Les questions. Moi entre les deux. Concert dans 20 minutes. Et moi je suis là , à tenter de me détendre comme je peux. On m'a dit une fois qu'il suffisait de se dire qu'on fait l'expérience de quelque chose, quand c'est désagréable, pour se détacher du truc... Qui m'a dit une telle connerie ? Je me les gèle, bordel... Et puis de toute façon qu'est-ce qui m'a pris, moi, de sortir avec ma bière pour m'en griller une ? Et pourquoi une deuxième ? Le bruit dans l'entrée de la salle et ma boule dans le ventre sont de bons suspects.
Â
Â
Qu'est-ce qui m'a pris de faire ça ? Est-ce qu'elle me reconnaîtra ? Elle a pu m'oublier. Est-ce qu'elle me laissera lui parler ? Elle a peut-être plus rien à foutre de moi. Comment les gens peuvent-ils à la fois compter parmi les meilleurs et être si froids ?
Un type que jconnais bien dirait que c'est peut-être une question de connaissances. Tu agis dans la vie suivant ce que tu sais de son fonctionnement.
Â
Â
Â
Â
Si elle me parle, est-ce qu'elle me laissera une chance ? Et puis qui c'est, ce vieux qui me regarde, le visage buriné et les yeux perçants ?Â
Â
_____________________________________________________________________________________________________
_____________________________________________________________________________________________________
Â
Â
Â
Â
Je tremble. Sans déconner, qu'est-ce que jvais lui dire ? Est-ce que je trouverai les bons mots, ceux qui touchent au coeur et résonnent avec la vérité dans les artères, soutenus par l'appui tacite de l'esprit ?Â
Â
Â
Â
Est-ce qu'elle pourra me pardonner et me laisser une chance de repartir à zéro avec elle ?
Je ne sais plus penser. Doutes et questions envahissent ma tête et m'empêchent de réfléchir. Je me sens petit et faible, bien qu'Anna m'ait dit un jour que j'étais tout le contraire.
Mes idées se télescopent comme des étoiles filantes dans mon crâne, mélodies météorites insaisissables et incontrôlables, capables de me réduire à néant ou de m'emmener décrocher la Lune.
J'ai jeté mon mégot dans une poubelle en terminant ma bière. En retournant dans le Kraka, j'ai été accueilli par une chaleur enveloppante et des rires assourdissants. 5 minutes to the live. Peut-être que je vais rentrer sans lui parler. Peut-être que même lui a perdu contact avec elle.
Incertitudes, t-shirts flamboyants, piercings, rires, éclats, bière, cris, ma détermination face à ma lâcheté.
Â
Bordel.
Â
J'ai pris dans mon coeur ce qui me restait de courage et j'ai poussé la porte d'un coup sec avec, comme à chaque fois, la sensation de pénétrer dans un autre monde. Les gens me regardaient bizarrement, je devais avoir les yeux froncés par l'envie de faire ce pour quoi j'étais venu, en étalant au passage ma lâcheté et mes peurs.
Â
Il y avait encore personne sur scène, l'endroit respirait déjà la fumée des premières cigarettes et le son d'un autre morceau de Tool nimbait l'atmosphère. Schism.
Croisé une fille à l'intérieur. Yeux bleus, lèvres charnues, poitrine enveloppée et ma foi fort sympathique. Elle m'a pris à part.
- Salut Neto.
- 'Soir.
- Ca fait un sacré bail, hein ?
- Si tu l'dis...
- J'ai beaucoup entendu parler de toi. T'es devenu célèbre, on dirait.
- Peut-être, je suis pas au courant.
- J'aime pas être prise de haut.
- Merveilleux.
- Arrête tes conneries. Je veux un aller simple pour le huitième ciel en passant par la lune. Qu'est-ce que t'en dis ?
- Que je m'intéresse au potentiel mammairo-physique que quand le reste est à la hauteur. Bonne soirée.
Je me suis éloigné en secouant la tête.
Bordel.
Â
Â
Â
Â
Â
Samedi 31 juillet 2010 Ã 22:32
Et on se rapproche de la partie intéressante.
Â
Un accord a déchiré le silence. Une rythmique bluesy implacable s'est mise en place. Sur le devant de la fosse, les gens commencaient à s'animer un peu. Je me suis reculé vers les gens qui ne bougent pas de tout le concert et viennent pour s'inspirer, se relaxer, ou simplement critiquer les groupes qui jouent, voire assister au concert uniquement pour descendre le groupe en connaissance de cause. Je peux comprendre, j'ai fait ça pour les B is for Brunette.
Plus le concert avançait, plus mon coeur aggravait son overdose d'adrénaline. Je savais que quand je lui aurai parlé, quelle que soit sa réponse, je me retrouverais face à un choix très important, autant désiré que craint. Peut-être que lui aussi avait perdu contact avec elle. Ou pas. Raaaah.
Je tremble, la chaleur m'embaume avec mes obsessions. Je suis comme un type qui volait encore dans l'espace 5 minutes auparavant, et qui se retrouvait d'un coup à mordre durement le macadam, alourdi par le retour rebelle d'émotions qu'il croyait perdues.
Tais-toi, Netosbrain. Tais-toi, tu me fais pas peur. Je me suis déchaîné sur le groupe suivant, Loot in Peace. Leur métal atmosphérique marié au post rock par un prêtre indubitablement alternatif m'a pris au coeur. Efficace, surprenant, talentueux.
Les Crave sont arrivés après. Mon coeur battait de plus en plus, mes intestins faisaient des leurs, je me sentais vivant comme j'avais oublié qu'on pouvait l'être. Je me suis avancé et j'ai heurté le coude de quelqu'un, m'excusant au passage. Je me suis fait inhabituellement mal, comme si ce type était fait en pierre.
Je me suis retourné vers lui en me massant le bras, les yeux un peu plissés pour mieux voir, mais j'ai pas réussi à le distinguer. Par contre, j'ai vu des ados en slim et T-shirt moulant. Qu'est-ce que ces noobs viennent faire à un concert de metal ?
Ils ricanaient, leurs petits yeux braqués sur a scène. Je sentais un truc, comme une vibration étrangère à la section rythmique du groupe. Ca m'a permis de me détacher de mes obsessions 5 minutes.
D'ailleurs, les Crave ont aussi de sacrés guitaristes. L'un des deux, le mec, très concentré, était en train de déchirer ses cordes sur le solo de Lose Control. Le batteur l'a repris là où il s'était arrêté et s'est mis à partir dans un solo génial et inattendu.
Ils ont sorti quelques reprises, ainsi que des compos (Paranoïa Black, un vrai délice), avant de finir sur un morceau progressif et inconnu, aux mélodies irrésistibles, qui m'a fait frissonner de plaisir de partout et oublier les quatres abrutis derrière.
Quand la dernière note s'est fondue dans le silence, les 4 gamins me sont passé devant et son montés sur scène. Ils ont très vite foutu le bordel et les mecs de la sécu sont rapidement intervenus, transformant la fosse en un foutu bordel improbable.
Un type est tombé à deux mètres de moi, et j'ai vu le chanteur, son pied de micro à la main, le regarder une seconde avec un sourire avant de se retourner sur un des 4 mômes qui avait visiblement autant de goût en musique qu'en style vestimentaire.
Très vite, le foutu bordel improbable est devenu un foutoir sans nom, et je devais absolument trouver un moyen de lui parler, de faire quelque chose, de l'approcher, de le tirer de là pour l'ammener au calme et lui poser mes questions.
Je me suis frayé un chemin à travers la foule, foutant des coups de coude, de poings, voire de pieds en direction de tout élément masculin tentant de rentrer en collision avec moi, esquivant les filles et économisant mes mouvements pour atteindre la scène au plus vite. Je l'ai cherché frénétiquement des yeux, les sourcils froncés et le cerveau en ébullition. Les deux guitaristes sont au milieu et à gauche de moi, sur la scène, le chanteur est là avec son spear, je sais pas où est passé le batteur, ni lui.
Merde, double merde, triple bordel de cul. Le batteur je m'en branle, sauf s'il peut m'aider à le trouver. Quel salaud intéréssé je fais. Mais l'heure est pas à ça, enculé ! J'en peux plus de patauger dans cette ratatouille humaine beuglante et insensée, métaphore viciée remplie d'ironie dérangeante de ce que j'essaie de transformer en ma vie passée. La sensation étrange me quitte pas, et à elle s'ajoute un sale goût dans la bouche, corollaire estropiant de ma conclusion précédente. Avec tout ça, je suis en train de reculer, aspiré puis repoussé par le marasme humain dans lequel je baigne.
J'ai hurlé. Très fort. Un hurlement bestial, douteux, frustré, (pri)mal, rocailleux, enragé. J'ai poussé les 6 personnes qui étaient devant moi, 3 avec chaque bras, suffisament fort pour que les deux tiers se cassent méchamment la gueule par terre. Je marche sans me retourner, fermement, vers la scène qui prend des airs de piédestal sacré, de but utlime, de porte ouverte sur le champ des possibles.
Et c'est là que je l'ai vu. Avec sa basse, en train de déranger la dentition de trois types qui l'attaquaient, dont un avec une cymbale. Coup circulaire de sa part, face à la fente que lui fait l'autre. La basse tape de plein fouet dans la partie coupante du lourd cercle doré, mais elle touche bien les 3 types qui lui font face. Un tombe, les deux se rapprochent de lui pendant que j'essaie d'en faire autant, et cet abruti examine sa basse, troublé.
En même temps y'a de quoi. Elle aurait dû être coupée en deux, ou au moins salement amochée par le coup de cymbale. Mais de là où je suis, j'en vois pas la moindre trace. Les deux types restants l'attaquent pendant qu'il se remet en garde (si on peut dire). Droites dans l'estomac et la tête. Bonne synchro, tapettes. Pourquoi vous appelez pas vos cousins, tant qu'à faire ?
Quelle bande de blaireaux, ils m'abîment celui que j'me suis tant donné de mal à retrouver.
J'ai débroussaillé mon champ de vision à l'épaule. Il protégeait sa copine. Brave. Respect. Je sens quil pourra m'aider.
Je gueule son nom pendant qu'un type monte sur scène, il regarde en contrebas mais me rate, et retourne sa tête à temps pour éviter le poing du mec qui venait de monter. D'un coup de basse, il le renvoie vers moi.
Crois bien que je me suis déchaîné sur cet enfoiré. A CAUSE DE LUI J'AI RATE UNE PUTAIN D'OPPORTUNITE !!
Les mains en sang, j'ai essayé de me calmer, histoire d'éviter de louper ma chance suivante.
C'est là que j'ai croisé la fille de tout à l'heure.
Ses grands yeux bleus m'ont pénétré.
Puis tout s'est figé.
Dimanche 1er août 2010 à 20:20
Mais je suis sûr que vous saurez apprécier et que vous trouverez qu'au fond, c'est vachement stylé. J'espère que c'est le cas.
EDIT : Nous rappellons (oui, je suis ouvertement multizophrène) à nos lecteurs que les points de vue exprimés dans SIKO ne reflètent pas forcément les idées de son auteur.
Et heureusement, parce que sinon je serais bien emmerdé.
Orjan.
Fracas. Eclats de verre. Dos au sol. Aïe. Je me relève tant bien que mal après avoir matté le plafond 5 minutes. Leur dernière compo est mortelle et je l'ai encore dans la tête. Je regarde autour de moi. Apparemment je suis dans une armurerie.
Bordel mais qu'est-ce que je fous dans le repaire primaire d'un facho ?
Ouais, facho, comme tous les mecs qui aiment les armes. Ca me fait penser à Léo Férré et à la magnifique reprise par Noir Désir de son texte "Des Armes".
Je sais ce que vous pensez. C'est ironique qu'un mec violent comme moi trouve que les vendeurs d'armes sont d'extrême-droite alors que je n'ai pas de preuve que le moindre d'entre eux n'ait de scupules à désosser un pote qui leur propose sa came.
Mais à leur différence, j'ai des principes, mademoiselle, monsieur. Absolument.
Je suis pas blessé. Bizarre, j'ai pourtant été projeté à travers cette vitrine. Je ne sais pas par quoi, et c'est ça le plus flippant. En tous cas, il a dû y aller fort; après examen, c'est du double vitrage. Je devrais avoir le dos en miettes, au lieu de ça j'ai juste un peu mal.
Un grognement. Des pas pesants et rapides. Je me suis fait défoncer la gueule. Génial, maintenant j'ai vraiment mal. Je me relève. Ca fait ma taille à peu près, tout noir avec des points blancs et rouges en pointillés sur son corps. Deux yeux jaunes et lumineux.
Mix improbablement réussi entre l'homme et la bête.
Je me prends un coup de queue dans la gueule. Ca m'apprendra, j'en ai tellement donné. Je vole sur le fond du magasin. Violent. Ma hanche peut témoigner. Je contiens la peur comme je peux. Si je tiens jusqu'à ce qu'elle se transforme en colère, j'ai peut-être une chance infime de m'en sortir. Dans le cas contraire, elle me paralysera, et mon esprit me vaincra, à me poser toutes ces questions sur la nature de ce monstre. Les abdos contractés au max pour éviter que mon estomac me trahisse.
Il m'attrape par le col et me soulève.
- Bonjour monsieur...
Parce que ça parle, en plus. La voix est gutturale, mais sonne plutôt humaine.
- Salut toi, ai-je sorti en étirant un sourire, certain de me faire tuer sans avoir eu le temps de rien comprendre.
Le streumon m'a reposé et s'est reculé. Il a rouvert la bouche. Ou la gueule. Je sais pas trop comment on dit. En tous cas il a parlé.
- Dualité. Des questions pour des réponses. Le chemin pour ces réponses. Allez !
Il a couru vers moi et j'ai à peine eu le temps d'attraper un truc au hasard pour lui faire face. Un parapluie. Merde. Je lui ai cassé sur la tronche et il m'a pété la mienne. Je me suis relevé. Il chargeait. Putain. J'ai bondi au-dessus de lui en espérant de toutes mes forces que mes intestins décident pas de gentiment me lâcher, me suis accroché à un lustre qui s'est effondré sous mon poids pendant que je me balançais. A ce ryhtme là , je vais finir par me tuer tout seul. J'ai encore attrapé le premier truc qui m'est tombé sous la main. Un fourreau. Y'a du mieux, mais il m'a encore envoyé dans le décor.
Le dos au mur et le cul par terre, je lève la tête et les yeux pour apercevoir un sabre au-dessus de moi. On dirait que je vais pouvoir m'en sortir. Il fonce droit sur moi, je lui envoie mon pied dans la gueule aussi fort que je peux, il fait un bruit de tigre électrocuté à 220 V, je me relève, tire le sabre de son présentoir, et je fais face.
C'est là que c'est devenu marrant.