Mercredi 6 août 2008 à 18:08
Un truc marrant dans la vie, c'est les coïncidences. Je trouve. Même si c'est un petit détail comme ça, ça me donne envie de le partager.
Un petit coup de synchronicité pour la route, histoire de se dire qu'on a peut-être même pas besoin de sortir de chez nous pour voir des trucs qui nous dépassent.
PS : Si vous vous intéressez à la musique et au sens des chansons, essayez de vous mettre en aléatoire, pour voir...
Jeudi 7 août 2008 à 15:21
Dans lequel on affronte ce qu'on fuyait avant, dans lequel on comprend, un peu, la logique de ce monde de dingues.
Où il est question de temps, de choix, de libertés, de ville fantôme et de clins d'oeil rock'n'roll.
Sans lequel on ne saurait pas ce qui s'est passé entre le chapitre 13 et le chapitre 15.
____________________________________________________________________
La bar.
Fireal qui résonne de partout.
Ma basse sur mon dos.
Une ambiance bizarre et pesante.
Moi.
Le bar était vide. C'était un bar comme les autres, petit, étroit, mais qui avait quelque chose de particulier. Une espèce d'aura fantômatique. Sur une table, un demi-verre de bière et une cigarette m'attendaient.
J'ai posé ma basse à côté de moi et me suis assis en jetant un coup d'oeil par la fenêtre. Il neigeait toujours dehors.
Bizarrement, je n'avais pas peur. J'étais seul, dans ce bar étrange, mais je n'avais pas peur. Je sentais toujours cette espèce de chaleur brûler en moi.
Comment en étais-je arriver à brûler tout seul ? A maîtriser le feu au point de me battre contre des monstres qui auraient dû me pétrifier de peur ?
Et, par-dessus ça, comment se fait-il que Solenne n'ait pas eu peur, elle ? Elle n'a même pas été étonnée de me voir faire ces trucs...
J'ai pris une rasade de bière et coincé la cigarette entre mes lèvres.
La chaleur s'est étendue jusqu'à mon bras, et une langue de feu jallit de mes doigts.
Wah. Petit coup de flippe. Le reste de la bière est parti désaltérer le sol. Dommage.
J'ai passé un bon quart d'heure à essayer de mâitriser mon "pouvoir". Faire de longues langues de feu ou de petites flammèches à l'envie. Façonner mes flammes selon mes désirs.
C'est pas facile.
J'ai fait brûler mon index pour pouvoir allumer ma cigarette et j'ai posé les yeux sur ma basse.
Elle brillait.
Derrière son corps, sous les lettres rouges qui formaient le mot "LENNE", un "E" était apparu.
Quand je m'en rendis compte, un K et un Y apparurent de part et d'autre du E, mais dans un style graphique différent.
Lenne Key. Lenne est la clé ? Ma basse est la clé ? De quelle porte ?
Fist a pris la suite de Fireal dans la catégorie "musique d'ambiance de la scène que je ne comprends pas".
Je me suis rappellé la voix devant le miroir. Ce miroir qui semblait parler à travers moi.
"Elle te cache quelque chose..."
C'était à propos de Solenne ?
Moi, je n'avais pas peur face à ces monstres, parce que j'avais cette espèce de pouvoir, mais elle ? Pourquoi elle a pas flippé, ou je sais pas moi !
Merde.
Le sentiment d'être passé à côté de beaucoup de choses très importantes m'envahit. C'était sacrément désagréable.
J'ai attrapé ma basse et j'ai fait le tour du bar. Rien d'extraordinaire.
Un comptoir, sans piliers, une rangée de tables, avec des chaises tout autour, et un escalier qui menait droit sur un mur.
C'est pas banal, ça.
L'escalier était branlant. J'avais peur qu'il s'effondre, mais bon, il était si petit que je risquais pas de me casser un ongle.
Le mur était étrangement doux. Par endroits, il semblait avoir un léger relief.
Ma main s'enflamma toute seule et les flammes coururent sur le mur, formant un "Stairway to Heaven" en lettres de feu.
La grande classe.
Du côté de la musique qui joue les fonds sonores, Fist s'était évanoui dans le vide pour laisser la place à une ritournelle obsédante, un truc que je n'avais jamais entendu nulle part. Si beau et si triste que je me disais qu'une mélodie pareille devait être l'oeuvre d'un dieu.
Et si ma métaphore se justifie, ça me donnera au moins une preuve de l'existence d'un dieu.
Le mur s'ouvrit en deux sur une salle rouge, avec un fauteuil noir au milieu, tourné dos à moi.
J'aurais juré que ce genre d'ambiance ne se trouvait que chez Lynch.
Je parcourais la pièce des yeux et quand je les reposai sur le fauteuil, il était maintenant d'un rouge très pur, très vif, au point que les murs de la pièce paraissaient presque ternes.
J'ai été pris d'une sensation de déjà -vu quand le fauteuil se retourna.
Il était dessus.
Lui.
Le type qui était entré je ne sais comment chez moi, le type qui me croisait dans la rue sous la forme d'un petit Noir, le type qui se transformait en ce qu'il voulait, le type qui m'avait parlé des strates et de la fin du monde, ce type, grand, avec son chapeau sur la tête.
Ce type stylé qui aurait plus sa place dans un manga ou un film pour ados.
- Salut.
- Je sais que je me répète à chaque fois qu'on se voit, mais... qu'est-ce qui se passe ?
- Bon, je te l'explique une dernière fois. Le monde tel que tu l'as connu, c'est terminé, fini, over. Tu pourras plus jamais passer des soirées agréables sur Internet, genre "main dans l'pantalon". Si c'est pas malheureux...
- C'est pas de ça que je parle, crétin.
[Oui, j'insulte un type qui fait bien deux têtes de plus que moi, et j'ai même pas peur. Je m'auto-étonne et je me comprends pas...]
- Alors de quoi tu parles ?
[Et il s'énerve même pas, le bougre... Mais qui c'est, ce type ?! ]
- Des espèces de monstres, dehors ! Des singes énormes ! Et puis... de ça !
Je me suis mis le feu pour voir sa réaction.
- Oh, intéressant... Les humains ont des pouvoirs... Voyez-vous ça !
- J'suis super content pour toi. Mais moi, tu vois, j'veux retrouver les autres et foutre le camp d'ici. J'en ai rien à battre de pouvoir faire des feux de joie sans allumettes, tout ce que je veux c'est me réveiller. Parce que c'est qu'un rêve, tout ça, et tu le sais aussi bien que moi.
- Si tu es vraiment persuadé que c'est un rêve, c'est que tu es très con. Et en même temps, tenir une réflexion pareille dans un rêve, c'est fort.
[C'est même très fort]
- Tu rêves pas, reprit-il, et tu le sais. Alors de deux choses l'une : Soit tu pars en courant et tu brûles tout sur ton passage avant de mourir d'épuisement, soit tu te calmes et tu m'écoutes.
[Réponse B Jean-Pierre. Ma respiration se calma lentement et le feu rentra à la maison.]
- Okaay, alooors... On va la faire simple. Le monde réel servait de support à toutes nos strates. Maintenant que ce monde n'existe plus, il retourne à son origine. Ici. Ce qui explique que ces deux mondes se ressemblent.
- Et l'espèce de souvenir ? C'était quoi ?
- La même chose. Mais n'oublie pas que ce qui se passe ici n'est pas si différent de ce qui se passait avant, dans le monde réel. D'ailleurs, c'est quoi cette expression, "monde réel" ? Ici, c'est tout aussi réel...
- Et le feu ? Y'a une explication ?
- Sûrement. Mais moi, je l'ai pas.
- Alors j'fais quoi, hein ? Monsieur Je-sais-tout-et-j'manipule-tout-l'monde? T'en as une idée ?
- Commence déjà par sortir d'ici. Et puis va chercher tes potes.
Il avait dit ça le plus calmement du monde.
- Enfin, je dis ça comme ça. Après tu fais ce que tu veux.
Il se fout de ma gueule, ce con.
- Et après, on fait quoi ? On emménage ici ? C'est tout vide, tu vois pas ?! Y'a rien ici.
- Pas vraiment. En fait, quelque chose a merdé par ici.
- D'où les monstres ?
- Voilà .
- Alors d'où ils viennent ?
- Je peux pas le dire.
- Si ! Dis-le moi !
- Non.
Il s'est levé et m'a toisé. La chaleur s'est à nouveau répandue en moi et les flammes sont revenues me taquiner les bras.
- Ecoute, mon pote. Y'a plein de choses à comprendre, ici. Alors prenez votre temps, mais faites-le.
- De qui tu parles ? Et qu'est-ce qu'on doit faire ? Pourquoi nous ?
- Tu poses trop de questions, Dannie.
Sans prévenir, il a sorti un bâton allongé et m'a frappé super fort.
- Hé, mais t'es taré ! Espèce de psycho, va !
- Siko, hein... C'est pas mal, comme nom.
Il m'a frappé à nouveau, en plein dans les côtes. J'ai entendu un bruit sourd en même temps que le feu gagnait tout mon corps.
- J'ai dit "psycho", espèce d'enflure !
Je me suis jeté sur lui et je lui ai carré un coup de basse dans la face. Une énorme traînée de feu a déchiré la pièce en deux.
- Je sais, mais "Siko", ça me plaît bien. J'ai pas de prénom, je te l'ai déjà dit.
Il n'avait pas accusé le coup plus que ça.
- Pourquoi tu m'as appelé "Dannie" ? Comment tu me connais ?
Pour toute réponse, il m'a remis un coup de bâton que j'ai plus ou moins paré avec ma basse. Bizarre qu'elle s'abîme pas...
On a commencé à se battre. Je ne saurais pas dire si je me battais plus contre lui ou contre les questions qui se posaient par dizaines, avec la délicatesse d'un éléphant bourré dans un champ de cannabis en feu.
Au bout d'un moment, mon souffle se raccourcit, et ma basse me semblait plus lourde. Siko, puisque c'est comme ça qu'il voulait qu'on l'appelle, Siko me balança un dernier coup de bâton qui me désarma et me cloua au mur, près des flammes qui commençaient à s'éteindre.
- Quand je suis venu te voir, chez toi, tu t'es pas demandé comment je te connaissais ? Comment je connaissais Solenne, aussi ? T'as pas percuté ?
Il avait la voix calme, il parlait d'un ton égal, cependant j'avais jamais ressenti autant de colère, de haine, de déception, de frustration dans une voix.
Le feu se calmait, mais ne s'éteignait pas pour autant.
J'ai rassemblé mes dernières forces pour le repousser et lui mettre une droite brûlante dans la mâchoire.
Son chapeau tomba par terre.
- Dan... si tu m'écoutes pas maintenant, tu vas m'obliger à être violent.
[C'est maintenant qu'il le dit ? Il y va pas à fond ou quoi ?]
- Ecouter quoi ? Tu t'amuses a parler par énigmes depuis le début, et tu veux que je t'écoute ? T'es complètement fou !
- Je ne peux pas te donner les réponses. Tout simplement parce que c'est à toi de les trouver. Y'a une raison qui fait que vous êtes ici. Y'a une raison qui fait que maintenant, les humains ont des pouvoirs. Y'a une raison qui fait...
Il toussa du sang et se courba légèrement.
- Y'a une raison qui fait que tout ça s'est passé comme ça et pas autrement. De toute façon ça serait arrivé d'une manière ou d'une autre.
Il sortit une flasque de sa poche et la but.
- Ecoute, Dannie. Quand tu vas sortir, y'aura sur une table des flasques comme ça. Prends-les avec toi.
Bizarrement, j'avais plus du tout envie de le tuer. C'est le feu qui fait ça ?
- Ok.
- Ensuite, tu vas monter l'escalier, et prendre la porte brillante. Enfin normalement y'en aura une brillante.
- Hé, c'est pas possible, on est dans la seule pièce...
- Discute pas ! J'ai plein d'autres trucs à faire, moi. Depuis ce bar, tu peux atteindre la plupart des strates. Sers-toi des portes, Dannie. Retrouve les autres et parle à Solenne. Elle sait beaucoup de choses.
Je pouvais plus parler. Comme dans le souvenir, un rush de mots me traversa la tête. J'arrivais même pas à penser, les idées venaient d'elles-mêmes et s'imposaient à moi. Comme si une partie inconsciente de mon être comprenait tout mais que tout m'échappait à moi, pauvre petit être conscient.
"Et il reste pédant, ayant la volonté, sans même être conscient qu'il n'a pas la raison"
" Et ils vécurent heureux .... sans même être conscient qu'il n'a pas la raison"
" Et il reste... heureux, et eurent beaucoup d'enfants"
J'avais une tornade dans la tête.
Une foutue tornade qui me traversait le cerveau.
Je ne voyais plus rien.
J'ai entendu une dernière fois la voix de Siko :
- La peur prend l'apparence qu'on lui donne...
J'ai fermé les yeux et enlevé mes lunettes qui me brûlaient le nez.
Ne plus penser avant de l'avoir retrouvée.
Ne pas me rallumer avant d'être dans ses bras.
Quand le mal de tête s'est dissipé, j'étais de nouveau dans le bar. Quelque chose avait changé, il paraissait plus accueillant.
Sa voix résonnait encore, comme si quelqu'un l'avait repiquée avec un delay de ouf.
- La peur prend l'apparence qu'on lui donne...
- ...rence qu'on lui donne...
- qu'on lui donne...
- qu'on lui donne...
- lui donne...
- lui donne...
- donne-lui donne...
Ma tête me faisait mal, et j'avais pas envie qu'elle se remette à bourdonner.
J'ai attrapé ma basse a deux mains et j'ai fracassé la table la plus proche.
Réflexe primaire ?
La voix s'est tue, en finissant cependant sur un drôle de bruit, le genre de bruit que fait un delay quand tu le passes à la machine à laver.
Un des pieds de la table brisée semblait pointer vers une autre table. Il y avait des flasques posées dessus. Je les ai prises et me suis dirigé vers l'escalier, surplombé d'une pancarte en or marquée "Heaven".
A l'étage, une rangée de porte numérotées m'attendaient.
La numéro 8 brillait d'une lumière incroyablement pure. Je me sentais diablement bien. J'ai ouvert la porte en pensant à Solenne et en taisant toutes les questions qui s'incrustaient au fond de moi.
De toute façon, si j'avais les réponses, elles me hanteraient encore plus.
La lumière était douce et chaude. J'ai souri en passant de l'autre côté. Je sentais qu'il n'y avait pas à avoir peur.
Encore que.
J'étais sur le campus, dans la brume.
Entouré par les mêmes singes que tout à l'heure.
J'ai sorti ma basse, comme un samouraï, mais en moins classe.
- Mademoiselle, il semble qu'on soit amenés à se côtoyer dans des circonstances plus qu'imprévues... Si on s'appellait par nos prénoms ?
Je suis un gros nul, mais je garde quand même un peu d'humour. Tout n'est pas perdu.
Où il est question de temps, de choix, de libertés, de ville fantôme et de clins d'oeil rock'n'roll.
Sans lequel on ne saurait pas ce qui s'est passé entre le chapitre 13 et le chapitre 15.
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La bar.
Fireal qui résonne de partout.
Ma basse sur mon dos.
Une ambiance bizarre et pesante.
Moi.
Le bar était vide. C'était un bar comme les autres, petit, étroit, mais qui avait quelque chose de particulier. Une espèce d'aura fantômatique. Sur une table, un demi-verre de bière et une cigarette m'attendaient.
J'ai posé ma basse à côté de moi et me suis assis en jetant un coup d'oeil par la fenêtre. Il neigeait toujours dehors.
Bizarrement, je n'avais pas peur. J'étais seul, dans ce bar étrange, mais je n'avais pas peur. Je sentais toujours cette espèce de chaleur brûler en moi.
Comment en étais-je arriver à brûler tout seul ? A maîtriser le feu au point de me battre contre des monstres qui auraient dû me pétrifier de peur ?
Et, par-dessus ça, comment se fait-il que Solenne n'ait pas eu peur, elle ? Elle n'a même pas été étonnée de me voir faire ces trucs...
J'ai pris une rasade de bière et coincé la cigarette entre mes lèvres.
La chaleur s'est étendue jusqu'à mon bras, et une langue de feu jallit de mes doigts.
Wah. Petit coup de flippe. Le reste de la bière est parti désaltérer le sol. Dommage.
J'ai passé un bon quart d'heure à essayer de mâitriser mon "pouvoir". Faire de longues langues de feu ou de petites flammèches à l'envie. Façonner mes flammes selon mes désirs.
C'est pas facile.
J'ai fait brûler mon index pour pouvoir allumer ma cigarette et j'ai posé les yeux sur ma basse.
Elle brillait.
Derrière son corps, sous les lettres rouges qui formaient le mot "LENNE", un "E" était apparu.
Quand je m'en rendis compte, un K et un Y apparurent de part et d'autre du E, mais dans un style graphique différent.
Lenne Key. Lenne est la clé ? Ma basse est la clé ? De quelle porte ?
Fist a pris la suite de Fireal dans la catégorie "musique d'ambiance de la scène que je ne comprends pas".
Je me suis rappellé la voix devant le miroir. Ce miroir qui semblait parler à travers moi.
"Elle te cache quelque chose..."
C'était à propos de Solenne ?
Moi, je n'avais pas peur face à ces monstres, parce que j'avais cette espèce de pouvoir, mais elle ? Pourquoi elle a pas flippé, ou je sais pas moi !
Merde.
Le sentiment d'être passé à côté de beaucoup de choses très importantes m'envahit. C'était sacrément désagréable.
J'ai attrapé ma basse et j'ai fait le tour du bar. Rien d'extraordinaire.
Un comptoir, sans piliers, une rangée de tables, avec des chaises tout autour, et un escalier qui menait droit sur un mur.
C'est pas banal, ça.
L'escalier était branlant. J'avais peur qu'il s'effondre, mais bon, il était si petit que je risquais pas de me casser un ongle.
Le mur était étrangement doux. Par endroits, il semblait avoir un léger relief.
Ma main s'enflamma toute seule et les flammes coururent sur le mur, formant un "Stairway to Heaven" en lettres de feu.
La grande classe.
Du côté de la musique qui joue les fonds sonores, Fist s'était évanoui dans le vide pour laisser la place à une ritournelle obsédante, un truc que je n'avais jamais entendu nulle part. Si beau et si triste que je me disais qu'une mélodie pareille devait être l'oeuvre d'un dieu.
Et si ma métaphore se justifie, ça me donnera au moins une preuve de l'existence d'un dieu.
Le mur s'ouvrit en deux sur une salle rouge, avec un fauteuil noir au milieu, tourné dos à moi.
J'aurais juré que ce genre d'ambiance ne se trouvait que chez Lynch.
Je parcourais la pièce des yeux et quand je les reposai sur le fauteuil, il était maintenant d'un rouge très pur, très vif, au point que les murs de la pièce paraissaient presque ternes.
J'ai été pris d'une sensation de déjà -vu quand le fauteuil se retourna.
Il était dessus.
Lui.
Le type qui était entré je ne sais comment chez moi, le type qui me croisait dans la rue sous la forme d'un petit Noir, le type qui se transformait en ce qu'il voulait, le type qui m'avait parlé des strates et de la fin du monde, ce type, grand, avec son chapeau sur la tête.
Ce type stylé qui aurait plus sa place dans un manga ou un film pour ados.
- Salut.
- Je sais que je me répète à chaque fois qu'on se voit, mais... qu'est-ce qui se passe ?
- Bon, je te l'explique une dernière fois. Le monde tel que tu l'as connu, c'est terminé, fini, over. Tu pourras plus jamais passer des soirées agréables sur Internet, genre "main dans l'pantalon". Si c'est pas malheureux...
- C'est pas de ça que je parle, crétin.
[Oui, j'insulte un type qui fait bien deux têtes de plus que moi, et j'ai même pas peur. Je m'auto-étonne et je me comprends pas...]
- Alors de quoi tu parles ?
[Et il s'énerve même pas, le bougre... Mais qui c'est, ce type ?! ]
- Des espèces de monstres, dehors ! Des singes énormes ! Et puis... de ça !
Je me suis mis le feu pour voir sa réaction.
- Oh, intéressant... Les humains ont des pouvoirs... Voyez-vous ça !
- J'suis super content pour toi. Mais moi, tu vois, j'veux retrouver les autres et foutre le camp d'ici. J'en ai rien à battre de pouvoir faire des feux de joie sans allumettes, tout ce que je veux c'est me réveiller. Parce que c'est qu'un rêve, tout ça, et tu le sais aussi bien que moi.
- Si tu es vraiment persuadé que c'est un rêve, c'est que tu es très con. Et en même temps, tenir une réflexion pareille dans un rêve, c'est fort.
[C'est même très fort]
- Tu rêves pas, reprit-il, et tu le sais. Alors de deux choses l'une : Soit tu pars en courant et tu brûles tout sur ton passage avant de mourir d'épuisement, soit tu te calmes et tu m'écoutes.
[Réponse B Jean-Pierre. Ma respiration se calma lentement et le feu rentra à la maison.]
- Okaay, alooors... On va la faire simple. Le monde réel servait de support à toutes nos strates. Maintenant que ce monde n'existe plus, il retourne à son origine. Ici. Ce qui explique que ces deux mondes se ressemblent.
- Et l'espèce de souvenir ? C'était quoi ?
- La même chose. Mais n'oublie pas que ce qui se passe ici n'est pas si différent de ce qui se passait avant, dans le monde réel. D'ailleurs, c'est quoi cette expression, "monde réel" ? Ici, c'est tout aussi réel...
- Et le feu ? Y'a une explication ?
- Sûrement. Mais moi, je l'ai pas.
- Alors j'fais quoi, hein ? Monsieur Je-sais-tout-et-j'manipule-tout-l'monde? T'en as une idée ?
- Commence déjà par sortir d'ici. Et puis va chercher tes potes.
Il avait dit ça le plus calmement du monde.
- Enfin, je dis ça comme ça. Après tu fais ce que tu veux.
Il se fout de ma gueule, ce con.
- Et après, on fait quoi ? On emménage ici ? C'est tout vide, tu vois pas ?! Y'a rien ici.
- Pas vraiment. En fait, quelque chose a merdé par ici.
- D'où les monstres ?
- Voilà .
- Alors d'où ils viennent ?
- Je peux pas le dire.
- Si ! Dis-le moi !
- Non.
Il s'est levé et m'a toisé. La chaleur s'est à nouveau répandue en moi et les flammes sont revenues me taquiner les bras.
- Ecoute, mon pote. Y'a plein de choses à comprendre, ici. Alors prenez votre temps, mais faites-le.
- De qui tu parles ? Et qu'est-ce qu'on doit faire ? Pourquoi nous ?
- Tu poses trop de questions, Dannie.
Sans prévenir, il a sorti un bâton allongé et m'a frappé super fort.
- Hé, mais t'es taré ! Espèce de psycho, va !
- Siko, hein... C'est pas mal, comme nom.
Il m'a frappé à nouveau, en plein dans les côtes. J'ai entendu un bruit sourd en même temps que le feu gagnait tout mon corps.
- J'ai dit "psycho", espèce d'enflure !
Je me suis jeté sur lui et je lui ai carré un coup de basse dans la face. Une énorme traînée de feu a déchiré la pièce en deux.
- Je sais, mais "Siko", ça me plaît bien. J'ai pas de prénom, je te l'ai déjà dit.
Il n'avait pas accusé le coup plus que ça.
- Pourquoi tu m'as appelé "Dannie" ? Comment tu me connais ?
Pour toute réponse, il m'a remis un coup de bâton que j'ai plus ou moins paré avec ma basse. Bizarre qu'elle s'abîme pas...
On a commencé à se battre. Je ne saurais pas dire si je me battais plus contre lui ou contre les questions qui se posaient par dizaines, avec la délicatesse d'un éléphant bourré dans un champ de cannabis en feu.
Au bout d'un moment, mon souffle se raccourcit, et ma basse me semblait plus lourde. Siko, puisque c'est comme ça qu'il voulait qu'on l'appelle, Siko me balança un dernier coup de bâton qui me désarma et me cloua au mur, près des flammes qui commençaient à s'éteindre.
- Quand je suis venu te voir, chez toi, tu t'es pas demandé comment je te connaissais ? Comment je connaissais Solenne, aussi ? T'as pas percuté ?
Il avait la voix calme, il parlait d'un ton égal, cependant j'avais jamais ressenti autant de colère, de haine, de déception, de frustration dans une voix.
Le feu se calmait, mais ne s'éteignait pas pour autant.
J'ai rassemblé mes dernières forces pour le repousser et lui mettre une droite brûlante dans la mâchoire.
Son chapeau tomba par terre.
- Dan... si tu m'écoutes pas maintenant, tu vas m'obliger à être violent.
[C'est maintenant qu'il le dit ? Il y va pas à fond ou quoi ?]
- Ecouter quoi ? Tu t'amuses a parler par énigmes depuis le début, et tu veux que je t'écoute ? T'es complètement fou !
- Je ne peux pas te donner les réponses. Tout simplement parce que c'est à toi de les trouver. Y'a une raison qui fait que vous êtes ici. Y'a une raison qui fait que maintenant, les humains ont des pouvoirs. Y'a une raison qui fait...
Il toussa du sang et se courba légèrement.
- Y'a une raison qui fait que tout ça s'est passé comme ça et pas autrement. De toute façon ça serait arrivé d'une manière ou d'une autre.
Il sortit une flasque de sa poche et la but.
- Ecoute, Dannie. Quand tu vas sortir, y'aura sur une table des flasques comme ça. Prends-les avec toi.
Bizarrement, j'avais plus du tout envie de le tuer. C'est le feu qui fait ça ?
- Ok.
- Ensuite, tu vas monter l'escalier, et prendre la porte brillante. Enfin normalement y'en aura une brillante.
- Hé, c'est pas possible, on est dans la seule pièce...
- Discute pas ! J'ai plein d'autres trucs à faire, moi. Depuis ce bar, tu peux atteindre la plupart des strates. Sers-toi des portes, Dannie. Retrouve les autres et parle à Solenne. Elle sait beaucoup de choses.
Je pouvais plus parler. Comme dans le souvenir, un rush de mots me traversa la tête. J'arrivais même pas à penser, les idées venaient d'elles-mêmes et s'imposaient à moi. Comme si une partie inconsciente de mon être comprenait tout mais que tout m'échappait à moi, pauvre petit être conscient.
"Et il reste pédant, ayant la volonté, sans même être conscient qu'il n'a pas la raison"
" Et ils vécurent heureux .... sans même être conscient qu'il n'a pas la raison"
" Et il reste... heureux, et eurent beaucoup d'enfants"
J'avais une tornade dans la tête.
Une foutue tornade qui me traversait le cerveau.
Je ne voyais plus rien.
J'ai entendu une dernière fois la voix de Siko :
- La peur prend l'apparence qu'on lui donne...
J'ai fermé les yeux et enlevé mes lunettes qui me brûlaient le nez.
Ne plus penser avant de l'avoir retrouvée.
Ne pas me rallumer avant d'être dans ses bras.
Quand le mal de tête s'est dissipé, j'étais de nouveau dans le bar. Quelque chose avait changé, il paraissait plus accueillant.
Sa voix résonnait encore, comme si quelqu'un l'avait repiquée avec un delay de ouf.
- La peur prend l'apparence qu'on lui donne...
- ...rence qu'on lui donne...
- qu'on lui donne...
- qu'on lui donne...
- lui donne...
- lui donne...
- donne-lui donne...
Ma tête me faisait mal, et j'avais pas envie qu'elle se remette à bourdonner.
J'ai attrapé ma basse a deux mains et j'ai fracassé la table la plus proche.
Réflexe primaire ?
La voix s'est tue, en finissant cependant sur un drôle de bruit, le genre de bruit que fait un delay quand tu le passes à la machine à laver.
Un des pieds de la table brisée semblait pointer vers une autre table. Il y avait des flasques posées dessus. Je les ai prises et me suis dirigé vers l'escalier, surplombé d'une pancarte en or marquée "Heaven".
A l'étage, une rangée de porte numérotées m'attendaient.
La numéro 8 brillait d'une lumière incroyablement pure. Je me sentais diablement bien. J'ai ouvert la porte en pensant à Solenne et en taisant toutes les questions qui s'incrustaient au fond de moi.
De toute façon, si j'avais les réponses, elles me hanteraient encore plus.
La lumière était douce et chaude. J'ai souri en passant de l'autre côté. Je sentais qu'il n'y avait pas à avoir peur.
Encore que.
J'étais sur le campus, dans la brume.
Entouré par les mêmes singes que tout à l'heure.
J'ai sorti ma basse, comme un samouraï, mais en moins classe.
- Mademoiselle, il semble qu'on soit amenés à se côtoyer dans des circonstances plus qu'imprévues... Si on s'appellait par nos prénoms ?
Je suis un gros nul, mais je garde quand même un peu d'humour. Tout n'est pas perdu.
Lundi 8 septembre 2008 Ã 12:54
Je prends quelques vacances par rapport au blog.
En fait, non. C'est pas exactement ça.
Je voulais prendre quelques vacances pour me ressourcer les méninges et faire un plan un minimum décent pour "SIKO", et du coup pouvoir revenir après avec plein de nouvelles idées, et si vous êtes sages (ouuuaaais !!) quelques dessins sur l'histoire, et surtout, surtout, deux vidéos, dont une (au moins) sur l'Envers du Décor.
Parce qu'on l'a fait.
Vous pensiez tous que c'était impossible, qu'on y arriverait jamais, et pourtant elles sont là , les deux heures et quelque de rushes (j'exagère à peine) de plans totalement improvisés avec Pierrot sur sa bonne ville d'Arès, où on a croisé les personnages les plus fous et les plus incroyables qui soient.
D'un côté plus personnel, j'ai aussi beaucoup de choses à dire (comprenez un max d'articles façon "Humeur et Vitriol" à venir) et à faire (comprenez ce que vous voudrez, sachant que Gloubi, c'est pas fini, et Disorders va repartir.), donc je préfère prendre un peu de temps en plus.
D'autant que mon ordi déconne sa mère et que le nouveau n'a pas encore la wifi et que...[fin du passage de racontage de vie inintéressant et insipide]
Merci à tous ceux qui m'ont lu jusqu'ici (ça fait toujours classe de dire ça, vous trouvez pas ? Genre j'suis un super auteur d'la mort qui troue etc etc. Non en fait c'est surtout parce que je vous remercie vraiment d'avoir passé du temps ici et voilà quoi. Ca fait plaisir.)
Donc je disais, avant d'être grossièrement interrompu par moi-même, Merci à tous ceux qui m'ont lu jusqu'ici, merci à ceux qui m'ont soutenu, à ceux qui continuent de le faire, merci à ceux qui viennent d'arriver, merci à tous ceux que j'ai pu croiser sur le chan , par commentaires ou par tagboards interposé(e)s, merci à tous ceux qui ont cru en moi et qui m'ont foutu des coups de pieds au cul (merci aussi aux deux moiselles qui m'ont foutu des balais dans le cul, je dis bien des balais, hein, comme dans la chanson, les jours où ça allait vraiment pas.)
Merci à ceux qui viennent et qui préfèrent rester anonymes.
Merci à tous ceux qui, par leurs critiques, discussions, délires, etc m'ont donné des idées et permis de remplacer le besoin par l'envie.
Merci à vous.
Pour finir je vous dis à tous à bientôt, avec de nouvelles idées, de nouveaux délires, de nouveaux personnages et de nouvelles révélations sur ce monde que je m'éclate à construire avec vous.
Aloha.
To be continued...
En fait, non. C'est pas exactement ça.
Je voulais prendre quelques vacances pour me ressourcer les méninges et faire un plan un minimum décent pour "SIKO", et du coup pouvoir revenir après avec plein de nouvelles idées, et si vous êtes sages (ouuuaaais !!) quelques dessins sur l'histoire, et surtout, surtout, deux vidéos, dont une (au moins) sur l'Envers du Décor.
Parce qu'on l'a fait.
Vous pensiez tous que c'était impossible, qu'on y arriverait jamais, et pourtant elles sont là , les deux heures et quelque de rushes (j'exagère à peine) de plans totalement improvisés avec Pierrot sur sa bonne ville d'Arès, où on a croisé les personnages les plus fous et les plus incroyables qui soient.
D'un côté plus personnel, j'ai aussi beaucoup de choses à dire (comprenez un max d'articles façon "Humeur et Vitriol" à venir) et à faire (comprenez ce que vous voudrez, sachant que Gloubi, c'est pas fini, et Disorders va repartir.), donc je préfère prendre un peu de temps en plus.
D'autant que mon ordi déconne sa mère et que le nouveau n'a pas encore la wifi et que...[fin du passage de racontage de vie inintéressant et insipide]
Merci à tous ceux qui m'ont lu jusqu'ici (ça fait toujours classe de dire ça, vous trouvez pas ? Genre j'suis un super auteur d'la mort qui troue etc etc. Non en fait c'est surtout parce que je vous remercie vraiment d'avoir passé du temps ici et voilà quoi. Ca fait plaisir.)
Donc je disais, avant d'être grossièrement interrompu par moi-même, Merci à tous ceux qui m'ont lu jusqu'ici, merci à ceux qui m'ont soutenu, à ceux qui continuent de le faire, merci à ceux qui viennent d'arriver, merci à tous ceux que j'ai pu croiser sur le chan , par commentaires ou par tagboards interposé(e)s, merci à tous ceux qui ont cru en moi et qui m'ont foutu des coups de pieds au cul (merci aussi aux deux moiselles qui m'ont foutu des balais dans le cul, je dis bien des balais, hein, comme dans la chanson, les jours où ça allait vraiment pas.)
Merci à ceux qui viennent et qui préfèrent rester anonymes.
Merci à tous ceux qui, par leurs critiques, discussions, délires, etc m'ont donné des idées et permis de remplacer le besoin par l'envie.
Merci à vous.
Pour finir je vous dis à tous à bientôt, avec de nouvelles idées, de nouveaux délires, de nouveaux personnages et de nouvelles révélations sur ce monde que je m'éclate à construire avec vous.
Aloha.
To be continued...
Dimanche 12 octobre 2008 Ã 10:17
Ouais, je sais, mon titre est à chier.
Je vous ai manqué ? Non ? Ben merde alors... Donc Rex le brocoli revanchard, c'était du spam ? Je sais même pas en fait. Parce que bon, quand j'ai vu la gueule du commentaire, je me suis dit : de deux choses l'une, soit c'est quelqu'un de génial qui s'ennuie, soit c'est du spam. Soit c'est une boîte de cassoulet William Saurien, mais ça court plus les rues, les dinosaures, maintenant.
Oui, je sais oui, ça n'a ni queue ni tête. Mais bon.
Y'a eu aussi un commentaire constructif anonyme. Celui-là , par contre, j'aimerais bien savoir de qui il vient parce que j'ai pas tout compris. Un point de vue sur l'auteur et ses fantaisies ? Faire revenir le personnage du narrateur et lui donner plus d'importance ? Ou alors faire venir un personnage du genre "Dieu" qui va avoir une vision des choses toute autre ?
C'est intéressant, comme idée, mais je vois pas trop ce que ça veut dire en fait.
En tous cas, le chapitre 15 estfin prêt, je vais m'atteler prochainement (non, pas au traîneau du Père Noël, c'est encore un peu tôt) à l'écriture du 16, quand je saurai quoi y mettre. Si vous avez des idées, des conseils, etc etc, comme d'habitude, vous savez quoi faire.
Et en même temps, je risque d'être plus ou moins retardé dans tout ça par un projet qui me tient à coeur et qui me coupe les nerfs tous les jours.
Hé oui, j'ai commencé des sessions d'enregistrement dans ma chambre. Vous allez me dire : "Hé mais d'où ça t'es venue cette idée ?"
Et bah ça tombe bien...
Parce que...
J'ai explikation.
Reconstitution :
Pierrot, mon ami le rocker au grand coeur, est parti en Australie. Et de là , il s'est mis à enregistrer des morceaux inspirés par les grands shamans des bois. Fort de cette ambiance Koala/Kangourou, qui, rappelons-le, favorise le partage et la biodiversité, Pierrot m'a envoyé une missive par le légendaire facteur, Mr Super Nowhere, qui a le pouvoir de rallier n'importe quelle zone du globe en moins d'une seconde, mieux que Carl Lewis.
Cette missive contenait entre autres des morceaux de guitare acoustique sur lesquels il avait posé sa voix. Et ça rendait magnifiquement bien.
Après lui avoir envoyé un texte, et avoir frissonné comme en hiver face à la perle qu'il m'a pondu, je me suis dit que je devais le faire aussi.
J'ai donc transformé ma chambre en salle d'enregistrement.
Bon, ok, ça paye pas de mine tout ça mais bon. Donc j'ai pris ma petite Lenne et ma pédale d'eff, j'ai posé mon ampli sur une chaise (sur laquelle je bosse aussi, soit dit en passant) et j'ai commencé à enregistrer les pistes, via Audacity, un excellent logiciel de montage son.
Donc voilà , si vous êtes sages, je mettrai le morceau en ligne. (surtout si avec Cowblog c'est possible, ce dont je suis pas sûr, mais bon.)
Il s'agit de Lenne & Paine. J'espère que vous apprécierez.
Je vous ai manqué ? Non ? Ben merde alors... Donc Rex le brocoli revanchard, c'était du spam ? Je sais même pas en fait. Parce que bon, quand j'ai vu la gueule du commentaire, je me suis dit : de deux choses l'une, soit c'est quelqu'un de génial qui s'ennuie, soit c'est du spam. Soit c'est une boîte de cassoulet William Saurien, mais ça court plus les rues, les dinosaures, maintenant.
Oui, je sais oui, ça n'a ni queue ni tête. Mais bon.
Y'a eu aussi un commentaire constructif anonyme. Celui-là , par contre, j'aimerais bien savoir de qui il vient parce que j'ai pas tout compris. Un point de vue sur l'auteur et ses fantaisies ? Faire revenir le personnage du narrateur et lui donner plus d'importance ? Ou alors faire venir un personnage du genre "Dieu" qui va avoir une vision des choses toute autre ?
C'est intéressant, comme idée, mais je vois pas trop ce que ça veut dire en fait.
En tous cas, le chapitre 15 estfin prêt, je vais m'atteler prochainement (non, pas au traîneau du Père Noël, c'est encore un peu tôt) à l'écriture du 16, quand je saurai quoi y mettre. Si vous avez des idées, des conseils, etc etc, comme d'habitude, vous savez quoi faire.
Et en même temps, je risque d'être plus ou moins retardé dans tout ça par un projet qui me tient à coeur et qui me coupe les nerfs tous les jours.
Hé oui, j'ai commencé des sessions d'enregistrement dans ma chambre. Vous allez me dire : "Hé mais d'où ça t'es venue cette idée ?"
Et bah ça tombe bien...
Parce que...
J'ai explikation.
Reconstitution :
Pierrot, mon ami le rocker au grand coeur, est parti en Australie. Et de là , il s'est mis à enregistrer des morceaux inspirés par les grands shamans des bois. Fort de cette ambiance Koala/Kangourou, qui, rappelons-le, favorise le partage et la biodiversité, Pierrot m'a envoyé une missive par le légendaire facteur, Mr Super Nowhere, qui a le pouvoir de rallier n'importe quelle zone du globe en moins d'une seconde, mieux que Carl Lewis.
Cette missive contenait entre autres des morceaux de guitare acoustique sur lesquels il avait posé sa voix. Et ça rendait magnifiquement bien.
Après lui avoir envoyé un texte, et avoir frissonné comme en hiver face à la perle qu'il m'a pondu, je me suis dit que je devais le faire aussi.
J'ai donc transformé ma chambre en salle d'enregistrement.
Bon, ok, ça paye pas de mine tout ça mais bon. Donc j'ai pris ma petite Lenne et ma pédale d'eff, j'ai posé mon ampli sur une chaise (sur laquelle je bosse aussi, soit dit en passant) et j'ai commencé à enregistrer les pistes, via Audacity, un excellent logiciel de montage son.
Donc voilà , si vous êtes sages, je mettrai le morceau en ligne. (surtout si avec Cowblog c'est possible, ce dont je suis pas sûr, mais bon.)
Il s'agit de Lenne & Paine. J'espère que vous apprécierez.
Samedi 29 novembre 2008 Ã 20:25
Bonsoir et bienvenue dans L'Envers du Décor.
C'est un Orjan épuisé par la fac, sa basse et un bouclage tardifs de 3 chapitres en même temps qui vous parle. J'avoue que les dernières mesures étaient pas faciles. Entre ma famille en or et le retour en force de la mentalité fac, j'aurais eu de bonnes raisons de me défenestrer.
Je ne l'ai pas fait, par égard au meilleur que l'avenir me réserve (et en espérant que le pire est derrière et que l'effet ressort ne tarde plus trop), et puis aussi parce que j'ai pas d'étage dans ma petite maison.
Donc je vous demande tout de suite un peu de compassion.
En plus je suis bien con, parce que le sujet que je compte aborder avec vous ce soir mérite beaucoup de vannes et d'humour, ce que je ne suis pas sûr de pouvoir assurer ce soir.
Mais, bordel de scheisse, il faut savoir se faire violence ! D'autant que le sujet le mérite.
En effet, il y a quelques temps, je suis retombé avec émotion sur Guild Wars. Un CORPG (Coopérative Online Role Playing Game, pour ceux qui ne parlent pas trop le gamer) enchanteur basé sur de très bonnes idées (et de très belles musiques dont je ne peux malheureusement plus profiter, j'ai des problèmes de son avec mon ordi) et qui s'avère assez prenant.
Bon, vous vous doutez bien que je vous raconte pas tout ça sans but.
Evidemment, je vais râler.
Parce que dans Guild Wars...
ILÂ YÂ AÂ LESÂ NOOBS.
Terreur de l'honnête joueur, le noob est aisément reconnaissable à bien des égards.
Et heureusement.
Premier signe particulier : Il ne sait pas écrire.
Il est donc fréquent de voir des spécimens s'exprimer de la façon suivante : " ch gpe pr coop" (dans le meilleur des cas), "nan ge lé déga fé" (dans le pire des cas), "té bonne twa" (Dans le pire des pires des cas, si vous avez choisi de jouer une fille. Mais pour ce point-là , comme dirait PPDA, on va y revenir.)
Deuxième signe particulier : Il a des goûts de chiottes et il ne sait pas écrire.
Il est donc monnaie courante de croiser des Xx Darqueblayde xX, des Dedd Warior of Kaos, ou même des Clara Morgane (Véridique !)
Troisième signe particulier : Vous ne l'avez pas vu venir, il porte un nom à peu près normal et il ne fait pas trop de fautes, bien qu'il parle sms. Vous avez accepter de partir guerroyer avec lui, seulement voilà ...
Il ne sait pas jouer.
En général, il joue un Guerrier / Moine, ce qui signifie sur le papier qu'il peut prendre bcp de dégâts dans la face, taper fort, et vous soigner tous les deux.
Donc, vous, très jouasse (quel que soir votre perso, hein), vous ne vous doutez de rien...
Et là , c'est le drame. Il ne sait toujours pas jouer.
Bon, d'accord, il allait pas apprendre à jouer entre temps. Et cette blague est nulle.
Mais bref.
Je vous la fait courte (CTB, comme diraient mes amis geeks), la mission se solde par un échec retentissant, vous vous retrouvez assailli(e) de tous les côtés par des monstres velus ou à poils ras, aux dents longues et à l'haleine qui vous rappelle vaguement votre prof de bio de terminale, quand vous vous rendez compte que le noob est déjà mort.
Un de moins.
Remis(e) de cet échec (car il faut bien, autrement on n'avance pas), vous décidez de la jouer plus fine.
"Cherche joueurs lettrés pour faire une mission. Analphabètes s'abstenir"
Ignorant les appels du type "stp t tro bonne lesse moa venir ds tn grp lol" et "nan ms dsl g ke 13 an mdr", vous finissez par vous dégotter des aventuriers charismatiques (comprenez qui savent faire des phrases de plus de quatre mots) aux pouvoirs incroyables (c'est vrai que ça fait quand même une sacrée différence avec l'autre nase de tout à l'heure).
Et là , c'est le coup de foudre. La révélation. Vous arrivez à brûler la gueule à un troupeau de yétis très énervés à vous quatre. Vous devenez potes, et ils vous invitent dans leur guilde.
Enfin la gloire, pensez-vous, à moi les duels sans pitié contre des noobs illettrés ! Vous sentez déjà les batailles dérangées contre des joueurs du monde entier se profiler à l'horizon ! C'est le triomphe de l'orthographe sur le sms ! Un truc de malade qui guérirait l'impuissance de Bernard Pivot ! C'est grave du lourd, quoi !
Sauf qu'un jour, dans le canal "Guilde", vous revoyez quelque chose que vous auriez souhaité ne jamais revoir.
Un sentiment indicible s'empare de vous.
C'est indéniable, ce type avec un nom à coucher dehors sans préservatif n'a jamais entendu parler du mot grammaire.
Et là c'est le drame. La conclusion est sans appel.
C'est un noobausaure rex.
NOOOOOON !!! MONDE DE MERDE !!! Putains d'illettrés vous me laisserez jamais tranquille !!
Bon, j'exagère, mais dans l'esprit, c'est malheureusement ça. Y'a pire que ça aussi. Y'a le noob qui porte un nom à se foutre à poil pour traverser le zoo de Vincennes, du genre "Anakin Mochainchoze".
Par ennui, vous acceptez son invitation. Vous comprenez très vite que c'est une mauvaise idée quand il vous parle sms, mais c'est bon, ça va, vous êtes blasé(e) et vous avez l'habitude.
Mais la mission est d'autant plus difficile que vous êtes le/la seul(e) à faire des dégâts, pour la simple et bonne raison que ce type passe son temps à balancer n'importe quelle compétence n'importe quand (ce qui ne sert à rien, à plus forte raison dans GW), donc il vide sa magie, eventuellement sa vie, et surtout, il piétine vos nerfs pire qu'un bulldozer.
Action / Réaction. Derrière votre PC, vous enragez.
"PUTAINÂ D'ENCULEÂ DEÂ NOOBÂ DEÂ MERDEÂ !! CONNARDÂ DEÂ CONSAGUINÂ ILLETTREÂ !! INCULTEÂ ! AUDITEUR DE FUN RADIO !!"
Et autres joyeusetés selon l'humeur.
D'autant qu'après l'échec de la mission, quand vous voulez vous retrouver de nouveaux alliés, l' Anakin Motherfucker balance à tout le monde, comme un gros con :
"prené pa solène elle coné pa lbon chemin" (x 10 parce qu'il floode, le benêt)
Alors, là , éventuellement, y'a votre copine / copain qui passait par là , qui s'approche de vous et vous sort un truc du genre : "Heu ça va mon amour ?"
Et c'est vos nerfs qui lui répondent
"NON CA VA PAS, C'EST QU'UN CONNARD D'ABORD, IL M'A RUINE MA MISSION ETÂ C'ETAIT LA QUATORZIEME FOIS QUE JE LA REESSAYAAAAIIISSS !!!"
Régression infantile, vous vous mettez à pleurer comme un môme dans les bras de votre dulciné(e) et vous devenez fou, vous perdez l'usage de l'orthographe et vous devenez un noob à votre tour.
Bon, évidemment j'exagère.
Mais y'a du vrai la-dedans. Surtout quand on joue une fille.
Je me suis éclaté à créer certains des personnages de "SIKO" dans le jeu.
Â
Oui, je m'ennuie.Â
M'enfin, moi ça m'arrangeait bien, parce que ça me permet de me mettre en jambe pour les parties à venir avec des filles en tant que narratrices.
C'est plus ou moins comme ça que j'en suis venu à jouer Solenne Carpentras.
Je savais pas que Carpentras c'était une ville.
Les noobs se sont vite chargés de combler mon inculture.
"solène tu vien de carpentras ?"
"hé, solenne t bonne"
"jtm pr de vré ds ljeu"
"solenne tu ve te marié ac mwa ?"
"hé, il fait beau à Carpentras ?"
Hallelujah, y'en a un qui connait l'existence de la ponctuation, de la touche "Majuscule" et qui est allé à l'école ! Il reste une once d'espoir !
"nan, pk la dernièr fwoa kji sui alé, i plevé kom vachkipiss"
Ah ouais, j'me disais aussi...
Il faut savoir que Solenne est une Elémentaliste.
Il faut savoir que les Elem sont vachement bien foutues.
Il faut savoir qu'il y a quand même des gros pervers en manque sur GW.
Le genre qui se plante devant vous pendant 20 bonnes minutes, que vous calez pas parce que vous êtes dans votre inventaire, à indentifier des objets, recycler des trucs et des machins, construire des sets de compétences, bref, vous le voyez pas.
Et au bout de la 21ème minute...
"solèn, à poil !" (message répété vingt fois, un peu comme le Anakin Unclefucker)
Là , t'as peur. Même si t'es un mec t'as peur.
"J'abite a 20 minute de carpentras si tu ve on srettrouve ce soir..."
Au secours...
Et là , venue de nulle part (parce que ton ordi n'a pas le son) t'as la musique de Psychose d'Hitchcock qui retentit dans la pièce. Rien que pour toi.
Sans déconner, y'en a qui ont du mal dans la vie. Y'en a même un qui a passé toute une quête à m'appeller Ségolène. Je suis pas de droite et j'ai rien contre l'humour, mais la lourdeur... mon dieu.
Ca mériterait une explikation du docteur, mais là , j'avoue que j'ai ni l'énergie, ni le temps ni l'envie de me lancer dans un truc pareil. Ca attendra.
Malgré tout ça, j'ai cru remarquer qu'il y avait deux ou trois niveaux de lecture dans cet article.
Ca doit être la fatigue.
Il fallait aussi que je vous parle de la fin du monde, enfin d'un mythe de fin du monde, avec le calendrier maya. Apparemment c'est le sujet d'un film a venir, et aussi celui du prochain Tomb Raider.
Ca craint, je vais me mettre à parler que de jeux vidéo si ça continue... D'autant que dans "SIKO", les références à cet univers se multiplient. D'ailleurs je vais laisser là cet article, quitte à y revenir plus tard.
C'est qu'un passage à vide, comme dirait l'autre, et j'espère être bientôt de retour avec des vannes méchantes, des métaphores cyniques, des phrases stylées et un grand café.
Non, je déconne pour les phrases stylées. J'en ai pas la prétention. Et pour l'heure je fais que remplir de lignes un article dont le vide est comparable au passage cité plus haut.
Je vous laisse là , mes petits lapins, sans même vous lâcher une diatribe bien méritée sur les lecteurs noobs (qu'ils parlent en sms ou non) ou vous payer l'apéro.
Quel salaud je fais. Quel connard.
Mais si vous vous ennuyez, j'ai des commentaires absolument fantastiques à vous proposer.
Regardez donc dans l'article "Quand y'en a plus, y'en a encore". C'est pas un remède contre la déprime, mais ça vaut quand même son pesant de cacahuètes.
Sur ce, je vous poste les 3 chapitres de SIKO que j'ai passé les 3 derniers mois à travailler ensemble, je vous souhaite une bonne lecture, en espérant toujours plus de critiques constructives de votre part.
C'est un Orjan épuisé par la fac, sa basse et un bouclage tardifs de 3 chapitres en même temps qui vous parle. J'avoue que les dernières mesures étaient pas faciles. Entre ma famille en or et le retour en force de la mentalité fac, j'aurais eu de bonnes raisons de me défenestrer.
Je ne l'ai pas fait, par égard au meilleur que l'avenir me réserve (et en espérant que le pire est derrière et que l'effet ressort ne tarde plus trop), et puis aussi parce que j'ai pas d'étage dans ma petite maison.
Donc je vous demande tout de suite un peu de compassion.
En plus je suis bien con, parce que le sujet que je compte aborder avec vous ce soir mérite beaucoup de vannes et d'humour, ce que je ne suis pas sûr de pouvoir assurer ce soir.
Mais, bordel de scheisse, il faut savoir se faire violence ! D'autant que le sujet le mérite.
En effet, il y a quelques temps, je suis retombé avec émotion sur Guild Wars. Un CORPG (Coopérative Online Role Playing Game, pour ceux qui ne parlent pas trop le gamer) enchanteur basé sur de très bonnes idées (et de très belles musiques dont je ne peux malheureusement plus profiter, j'ai des problèmes de son avec mon ordi) et qui s'avère assez prenant.
Bon, vous vous doutez bien que je vous raconte pas tout ça sans but.
Evidemment, je vais râler.
Parce que dans Guild Wars...
ILÂ YÂ AÂ LESÂ NOOBS.
Terreur de l'honnête joueur, le noob est aisément reconnaissable à bien des égards.
Et heureusement.
Premier signe particulier : Il ne sait pas écrire.
Il est donc fréquent de voir des spécimens s'exprimer de la façon suivante : " ch gpe pr coop" (dans le meilleur des cas), "nan ge lé déga fé" (dans le pire des cas), "té bonne twa" (Dans le pire des pires des cas, si vous avez choisi de jouer une fille. Mais pour ce point-là , comme dirait PPDA, on va y revenir.)
Deuxième signe particulier : Il a des goûts de chiottes et il ne sait pas écrire.
Il est donc monnaie courante de croiser des Xx Darqueblayde xX, des Dedd Warior of Kaos, ou même des Clara Morgane (Véridique !)
Troisième signe particulier : Vous ne l'avez pas vu venir, il porte un nom à peu près normal et il ne fait pas trop de fautes, bien qu'il parle sms. Vous avez accepter de partir guerroyer avec lui, seulement voilà ...
Il ne sait pas jouer.
En général, il joue un Guerrier / Moine, ce qui signifie sur le papier qu'il peut prendre bcp de dégâts dans la face, taper fort, et vous soigner tous les deux.
Donc, vous, très jouasse (quel que soir votre perso, hein), vous ne vous doutez de rien...
Et là , c'est le drame. Il ne sait toujours pas jouer.
Bon, d'accord, il allait pas apprendre à jouer entre temps. Et cette blague est nulle.
Mais bref.
Je vous la fait courte (CTB, comme diraient mes amis geeks), la mission se solde par un échec retentissant, vous vous retrouvez assailli(e) de tous les côtés par des monstres velus ou à poils ras, aux dents longues et à l'haleine qui vous rappelle vaguement votre prof de bio de terminale, quand vous vous rendez compte que le noob est déjà mort.
Un de moins.
Remis(e) de cet échec (car il faut bien, autrement on n'avance pas), vous décidez de la jouer plus fine.
"Cherche joueurs lettrés pour faire une mission. Analphabètes s'abstenir"
Ignorant les appels du type "stp t tro bonne lesse moa venir ds tn grp lol" et "nan ms dsl g ke 13 an mdr", vous finissez par vous dégotter des aventuriers charismatiques (comprenez qui savent faire des phrases de plus de quatre mots) aux pouvoirs incroyables (c'est vrai que ça fait quand même une sacrée différence avec l'autre nase de tout à l'heure).
Et là , c'est le coup de foudre. La révélation. Vous arrivez à brûler la gueule à un troupeau de yétis très énervés à vous quatre. Vous devenez potes, et ils vous invitent dans leur guilde.
Enfin la gloire, pensez-vous, à moi les duels sans pitié contre des noobs illettrés ! Vous sentez déjà les batailles dérangées contre des joueurs du monde entier se profiler à l'horizon ! C'est le triomphe de l'orthographe sur le sms ! Un truc de malade qui guérirait l'impuissance de Bernard Pivot ! C'est grave du lourd, quoi !
Sauf qu'un jour, dans le canal "Guilde", vous revoyez quelque chose que vous auriez souhaité ne jamais revoir.
Un sentiment indicible s'empare de vous.
C'est indéniable, ce type avec un nom à coucher dehors sans préservatif n'a jamais entendu parler du mot grammaire.
Et là c'est le drame. La conclusion est sans appel.
C'est un noobausaure rex.
NOOOOOON !!! MONDE DE MERDE !!! Putains d'illettrés vous me laisserez jamais tranquille !!
Bon, j'exagère, mais dans l'esprit, c'est malheureusement ça. Y'a pire que ça aussi. Y'a le noob qui porte un nom à se foutre à poil pour traverser le zoo de Vincennes, du genre "Anakin Mochainchoze".
Par ennui, vous acceptez son invitation. Vous comprenez très vite que c'est une mauvaise idée quand il vous parle sms, mais c'est bon, ça va, vous êtes blasé(e) et vous avez l'habitude.
Mais la mission est d'autant plus difficile que vous êtes le/la seul(e) à faire des dégâts, pour la simple et bonne raison que ce type passe son temps à balancer n'importe quelle compétence n'importe quand (ce qui ne sert à rien, à plus forte raison dans GW), donc il vide sa magie, eventuellement sa vie, et surtout, il piétine vos nerfs pire qu'un bulldozer.
Action / Réaction. Derrière votre PC, vous enragez.
"PUTAINÂ D'ENCULEÂ DEÂ NOOBÂ DEÂ MERDEÂ !! CONNARDÂ DEÂ CONSAGUINÂ ILLETTREÂ !! INCULTEÂ ! AUDITEUR DE FUN RADIO !!"
Et autres joyeusetés selon l'humeur.
D'autant qu'après l'échec de la mission, quand vous voulez vous retrouver de nouveaux alliés, l' Anakin Motherfucker balance à tout le monde, comme un gros con :
"prené pa solène elle coné pa lbon chemin" (x 10 parce qu'il floode, le benêt)
Alors, là , éventuellement, y'a votre copine / copain qui passait par là , qui s'approche de vous et vous sort un truc du genre : "Heu ça va mon amour ?"
Et c'est vos nerfs qui lui répondent
"NON CA VA PAS, C'EST QU'UN CONNARD D'ABORD, IL M'A RUINE MA MISSION ETÂ C'ETAIT LA QUATORZIEME FOIS QUE JE LA REESSAYAAAAIIISSS !!!"
Régression infantile, vous vous mettez à pleurer comme un môme dans les bras de votre dulciné(e) et vous devenez fou, vous perdez l'usage de l'orthographe et vous devenez un noob à votre tour.
Bon, évidemment j'exagère.
Mais y'a du vrai la-dedans. Surtout quand on joue une fille.
Je me suis éclaté à créer certains des personnages de "SIKO" dans le jeu.
Â
Oui, je m'ennuie.Â
M'enfin, moi ça m'arrangeait bien, parce que ça me permet de me mettre en jambe pour les parties à venir avec des filles en tant que narratrices.
C'est plus ou moins comme ça que j'en suis venu à jouer Solenne Carpentras.
Je savais pas que Carpentras c'était une ville.
Les noobs se sont vite chargés de combler mon inculture.
"solène tu vien de carpentras ?"
"hé, solenne t bonne"
"jtm pr de vré ds ljeu"
"solenne tu ve te marié ac mwa ?"
"hé, il fait beau à Carpentras ?"
Hallelujah, y'en a un qui connait l'existence de la ponctuation, de la touche "Majuscule" et qui est allé à l'école ! Il reste une once d'espoir !
"nan, pk la dernièr fwoa kji sui alé, i plevé kom vachkipiss"
Ah ouais, j'me disais aussi...
Il faut savoir que Solenne est une Elémentaliste.
Il faut savoir que les Elem sont vachement bien foutues.
Il faut savoir qu'il y a quand même des gros pervers en manque sur GW.
Le genre qui se plante devant vous pendant 20 bonnes minutes, que vous calez pas parce que vous êtes dans votre inventaire, à indentifier des objets, recycler des trucs et des machins, construire des sets de compétences, bref, vous le voyez pas.
Et au bout de la 21ème minute...
"solèn, à poil !" (message répété vingt fois, un peu comme le Anakin Unclefucker)
Là , t'as peur. Même si t'es un mec t'as peur.
"J'abite a 20 minute de carpentras si tu ve on srettrouve ce soir..."
Au secours...
Et là , venue de nulle part (parce que ton ordi n'a pas le son) t'as la musique de Psychose d'Hitchcock qui retentit dans la pièce. Rien que pour toi.
Sans déconner, y'en a qui ont du mal dans la vie. Y'en a même un qui a passé toute une quête à m'appeller Ségolène. Je suis pas de droite et j'ai rien contre l'humour, mais la lourdeur... mon dieu.
Ca mériterait une explikation du docteur, mais là , j'avoue que j'ai ni l'énergie, ni le temps ni l'envie de me lancer dans un truc pareil. Ca attendra.
Malgré tout ça, j'ai cru remarquer qu'il y avait deux ou trois niveaux de lecture dans cet article.
Ca doit être la fatigue.
Il fallait aussi que je vous parle de la fin du monde, enfin d'un mythe de fin du monde, avec le calendrier maya. Apparemment c'est le sujet d'un film a venir, et aussi celui du prochain Tomb Raider.
Ca craint, je vais me mettre à parler que de jeux vidéo si ça continue... D'autant que dans "SIKO", les références à cet univers se multiplient. D'ailleurs je vais laisser là cet article, quitte à y revenir plus tard.
C'est qu'un passage à vide, comme dirait l'autre, et j'espère être bientôt de retour avec des vannes méchantes, des métaphores cyniques, des phrases stylées et un grand café.
Non, je déconne pour les phrases stylées. J'en ai pas la prétention. Et pour l'heure je fais que remplir de lignes un article dont le vide est comparable au passage cité plus haut.
Je vous laisse là , mes petits lapins, sans même vous lâcher une diatribe bien méritée sur les lecteurs noobs (qu'ils parlent en sms ou non) ou vous payer l'apéro.
Quel salaud je fais. Quel connard.
Mais si vous vous ennuyez, j'ai des commentaires absolument fantastiques à vous proposer.
Regardez donc dans l'article "Quand y'en a plus, y'en a encore". C'est pas un remède contre la déprime, mais ça vaut quand même son pesant de cacahuètes.
Sur ce, je vous poste les 3 chapitres de SIKO que j'ai passé les 3 derniers mois à travailler ensemble, je vous souhaite une bonne lecture, en espérant toujours plus de critiques constructives de votre part.
Tired Orjan